Regard planté dans le miroir. L'eau s'écoule encore, brisant le silence de ce lieu étonnement calme pour une heure de pause. Quoi que, à cette heure-ci, la plupart des étudiants sont soit retournés chez eux, soit dans leur chambre, soit dans leur club. Au final, peut-être es-tu l'une des rares personne traînant encore dans cette partie de l'école. Tant mieux. Tes fins doigts viennent frôler ta peau encore jaunie par le violent coup que l'on t'a porté au visage, quelques jours plus tôt. Grimace. Te voilà encore bien arrangée, juste parce que tu ne sais pas te taire, rester à ta place comme le voudraient ces riches qui se croient tout permis. Ce type... Il te le paiera un jour, d'une manière ou d'une autre. Un soupire. Tu coupes l'eau, quittes les toilettes des filles, le pas nonchalant.
Après quelques minute, te voilà sur le terrain d'athlétisme, à chercher du regard tes potes qui se sont réfugiés quelque part dans les gradins. Un grand signe de la main. Un léger sourire en coin. Tu les rejoins, prends place, l'un de tes cours entre les mains. Tu détestes cet endroit, Sara. Tu le détestes parce que tu ne peux qu'être spectatrice alors que milles et une fourmis parcourent tes membres. Mais tu as promis d'être là, alors tu prends sur toi, ne levant que rarement les yeux de ton livre. Enfin, peut-être plus souvent que tu ne voudrais. Jalouse. Désireuse. Envieuse.
Le temps passe et une pause s'impose sur le terrain. Tu te redresses lorsque l'un de membres du club s'approche de vous, vous saluant avec entrain. Il est content de vous voir. Sans doute un peu trop. Au mauvais moment. Un pas en avant, un pied dans le vide, dans le but de descendre d'un étage et de laisser plus de place à ta pote... Un coup sur ton épaule, taquin, mais trop puissant... Tu mets du temps à comprendre. Tu es par terre, quelque chose de chaud glisse le long de ta tempe, alors que des "Oh mon dieu, ça va ?!" s'élèvent derrière toi.
Échauffement. Respiration plus intense. Muscle chaud roulant sous l’effort. Tu pratiques divers exercices pour étirer tes muscles, tes tendons afin d’être prêt avant de courir. Athlète. Ta voix masculine est un repère pour tes coéquipiers. C’est toi qui mènes la danse afin que personne ne se blesse. Aujourd’hui, ton capitaine t’a laissé ce rôle ! Les minutes passent pour laisser place à une partie plus drôle de l’entraînement. Échauffement terminé !
En ligne, certaines se prépare au sprint pendant que d’autres compte se lancer sur un parcours beaucoup plus long. Endurance. Toi, tu te trouves à l’arrivée. Chronomètre en main. Le capitaine s’occupe de lancer la course. « Un, deux, trois, partez ! » Les coureurs s’élancent afin de s’affronter. Les sprinteurs sont impressionnants. Concentration au maximal. Souffle contrôlé. Il y a des premières années, des secondes et des troisièmes années qui combattent pour obtenir la première place. Évidemment, les aînées ont une technique plus développée pour la course, mais les plus jeunes ne se laissent pas démontés, au contraire, il y a quelques talents. Tu souris, Kô. Tu prends même la parole pour les encourager à donner le meilleur d’eux même pour cette dernière ligne droite. « Aller ! Plus vite ! Plus vite ! » Tu es enthousiaste. Enfaîte, tu rêverais d’être à leur place. Tu voudrais courir et les affronter pour prendre la première place. C’est tellement agréable d’être le premier. Chronomètre en main. Tu appuies sur le bouton quand le premier franchit la ligne, puis le second, puis le troisième…
Pendant que certains reprennent leurs souffles, d’autres continus leur tour de terrain. Ils ne sont pas près de s’arrêter. Ils ont encore un bout de chemin à parcourir. Respect. Tu ne les laisses pas de côté, au contraire, tu les encourages et les informes lorsque leurs postures n’est pas idéal. Aujourd’hui, tu ne fouleras pas la piste pour montrer à quel point tu cours rapidement, non, tu vas te contenter d’aider les autres. Les minutes passent et les respirations se font plus importantes. C’est le moment d’annoncer… « C’est la pause ! Pensez à vous hydrater correctement et ne laissez pas vos muscles se refroidir ! On reprend dans quelques minutes ! » Tu ouvres justement une gourde pour venir t'hydrater.
La sueur est visible sur les membres du club. Est-ce que tu n’en profiterais pas pour courir ? Tu regardes tes coéquipiers se disperser et évidemment, tes yeux tombent sur les gradins. Accident. Tu vois une fille tomber sur le sol. Tu as vu toute la scène. Putain… Est-ce qu’elle va bien ? Tu commences à t’approcher en courant. Sempai gentil et attentionné. Tu arrives sur les lieux.
« Est-ce que ça va ?! » Tu regardes la demoiselle dans les yeux. Puis, tu agrippes ton kohai pour l’obliger à se pencher afin de s’excuser. « Imbécile ! » Tu l’engueules légèrement. Tu n’es pas méchant. Tu joues ton rôle de vice-capitaine. Il fait partie de ton club après tout… Tu te sens un peu responsable. Qu’est-ce qu’il peut être maladroit cet abruti. Enfin, des accidents ça arrive tous les jours, mais elle est peut-être sportive. C’est important pour un sportif de ne pas se blesser pour être optimal. « Excuse-moi Nakao-san ! » Toi aussi Kô, tu t’excuses. « Désolé, pour cet accident, j’espère que tu n’as pas trop mal. Tu es blessé ? » Tu redresses la tête. Tu t’agenouilles pour être à hauteur de la victime. Tu tends ta main pour qu’elle l’attrape. Tu veux l’aider à se relever. Visage neutre, un brin inquiet. Tu souris pour paraître amical. Tu n’es pas un horrible monstre, au contraire, tu es plutôt un clown habituellement, mais tu sais être sérieux quand la situation l’exige. Tu es observateur. Tu regardes sa cheville avec attention. En plus, tu as remarqué plus tôt que son visage était légèrement marqué. A-t-elle reçu un coup au visage ? Pensif. « On devrait peut-être t'emmener à l’infirmerie ?! Tu as quand même fait une sacré chute! » Kobayashi semble légèrement inquiet. Compréhensible.
Une chute face à laquelle tu ne peux rien. Tout est noir l'espace d'un instant, tes paupières bien serrées l'une contre l'autre. C'était rapide, mais tu as eu le temps d'avoir peur, de craindre pour ton état. Une fois de plus, te voilà par terre. Choc. Une fois de plus, te voilà blessée mais insensible. Tu n'as même pas besoin de vérifier pour savoir que c'est le cas, ne serait-ce que par cette sensation de chaleur qui chatouille la peau de ton visage. Doucement, tu tentes de te redresser mais pas trop. Tu ne sais pas dans quel état tu es. Alors tu parviens juste à te mettre à genoux. Les voix s'élèvent, les regards fusent et toi, tu veux juste leur dire que tu n'es pas une bête de foire, qu'ils peuvent retourner à leur activités. Sara... Tu as une blessure sur la tempe. Tu saignes un peu. Ta cheville est un peu rouge. Tu as une ou deux égratignures. Et tu as le visage encore légèrement marqué par le coup que l'autre idiot t'a donné quelques jours auparavant. Forcément, tu attires l'attention. Lassitude. Un inconnu qui te fait face. Est-ce que tu vas bien ? Tu le regardes dans les yeux. 《 Je crois, oui. 》 Tu détournes le regards, observes tes bras avant de reposer ton intention sur le jeune homme. 《 Ça... ça va... Mais blessée... 》 Tu l'es. Tu pestes, serres les dents. Ça recommence. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas être de nouveau au centre de l'attention. Tous ces mots, toutes ces méchancetés... Ça résonne encore dans ton esprit. Tu observes ta cheville pendant que l'inconnu reprend une fois de plus la parole. 《 J'ai un peu mal à la cheville. Et à la tête... 》 Totalement faux. Mais tu ne veux pas que tous ces gens te regardent. Tu ne veux pas que l'histoire se répète. Soupire. Tu tournes la tête vers ton pote, souris d'un air rassurant. 《 Ça va aller, ne t'en fais pas. Ça peut arriver, ce n'est qu'un accident. 》 Le jeune homme s'en veut, tu le vois bien. Mais tu espères que tes mots vont apaiser sa conscience.
Cela fait, tu tends la main en direction de celui qui te fait face, feins une petite douleur sur ton visage alors que tu t'appuies sur ta cheville. Juste ce qu'il faut pour ne pas te contredire et provoquer plus de questionnements que nécessaire. Tu vas te servir du capitaine du club. Clairement. Tu n'aimes pas jouer les dépendantes de la sorte, ça t'agace. Mais tu préfères ça plutôt que de subir la même chose que par le passé, entendre une fois de plus tous ces commentaires désobligeants qui ont fini par te détruire. Tu te tiens donc au jeune homme mais pas trop, respire profondément. 《 Je... Ça ne te dérange pas de m'accompagner jusqu'à l'infirmerie ? 》
Un accident. C’est un événement qui arrive tous les jours, et cela, à plusieurs reprises. Il n’y a rien de grave et pourtant, tu t’es précipité pour vérifier que tout était en ordre. Protecteur et gentil, tu ne pouvais pas rester spectateur, surtout qu’il s’agit d’un accident provoqué par l’un des membres de ton club. Évidemment, tu commences par réprimander légèrement ton camarade avant que vos deux voix ne s’élèvent pour prononcer des excuses sincères. Ton regard est attentionné. Elle te répond : elle va bien ?! Elle saigne un peu au niveau de la tempe, certainement une égratignure. Elle te fait part de ses douleurs. Elle souffrirait légèrement à la tête et à la cheville ?! Elle est forte pour contenir ses émotions. D’ailleurs, le bleu sur son visage t’intrigue. Cette blessure est plus ancienne. Est-ce qu’elle s’est battu ? En tout cas, son adversaire ne s’est pas retenu. Qui s’en prend à une fille ? Ce genre de comportement a le don de t’énerver, mais là n’est pas le sujet. Tu vas devoir l’amener à l’infirmerie. L’entraînement pour toi est terminé ! Dommage, tu te faisais une joie de torturer, enfin plutôt entraîner les plus jeunes !
Tu n'es vraiment pas méchant de nature alors tu as tendu la main vers cette dernière pour l’aider à se relever. Elle accepte ton aide sans se plaindre. Au moins, tu n’auras pas besoin de l’amener de force à l’infirmerie en la mettant sur ton épaule comme un sac à patates. Cette pensée est drôle, te faisant rire intérieurement. Tu reviens à la réalité quand elle t’adresse à nouveau quelques mots. Est-ce que ça te dérange ?! Tu es surpris face à une telle demande. Tu ne rigoles pas avec les chutes, car la santé, c’est primordial, vital. Elle se tient à toi. Tu oses la regarder un brin amusé. « Me déranger ? Certainement pas, en plus c’était une véritable torture de ne pas pouvoir courir ! Tu es ma sauveuse !» Un sourire. Tu affiches un minois sympathique. Tu es très sociable, cela se ressent facilement. On vous regarde. On la regarde, car elle est tombée, et on te regarde, car tu lui apportes ton aide ! Vous êtes des bêtes de foire. Tu as l’habitude d’avoir les regards sur toi. C’est une sensation qui ne te dérange pas.
Ton regard tombe sur ton kohai. Tu es un peu plus sérieux. Attentif, tu as retenu le nom de la victime sans la moindre difficulté. « Neito-san j’accompagne Nakao-san à l’infirmerie. Est-ce que tu veux bien prévenir le capitaine pour moi ?! Je te remercie. » Tu n’es pas spécialement sévère, mais tu adosses tout de même le rôle de vice-capitaine. Ton regard est plus doux alors qu'il te répond avec énergie. « On est parti miss accident ? » Taquin. Tu souris avec bienveillance avant de commencer à donner le rythme de votre marche. Tu es observateur. Tu ne voudrais pas forcer sur sa cheville, surtout qu’elle ne t’utilise pas plus que cela pour avancer. Pensif. Une idée te vient… « Tu devrais monter sur mon dos ! On irait plus vite et surtout, tu ne forcerais pas sur ta cheville. On ne s’est jamais… » Attentionné. Tu es particulièrement sérieux. Tu ne veux pas qu’elle se blesse davantage. Tu es un véritable gentleman. Tu relâches la demoiselle avec délicatesse avant de t’avancer. Tu t’abaisses légèrement pour qu’elle puisse facilement grimper sur ton dos. Musclé, sportif, tu es capable de supporter son poids. « Ne t’inquiète pas, j’ai suffisamment de force pour te porter. C’est promis, tu ne tomberas pas une nouvelle fois au sol ! » Tu rigoles. Tu dois avouer que l'idée qu'elle tombe une nouvelle fois au sol te fait légèrement rire, bien que cela ne soit pas très correct. Il ne faut pas oublier que tu es un plaisantin de sempai.
Ils vont vous regarder. Ils vont parler de vous. Ils vont lancer des rumeurs. Il va y avoir de la jalousie, mais cela n’a aucune importance. Tu souris légèrement, bêtement. Tu es quelqu’un de bien, c’est écrit sur ton front malgré tes petites taquineries et tes petits pics…
Lasse. L'année touche à sa fin, semble avoir duré une éternité. Une éternité à cacher celle que tu es, à tenter de conserver ce secret qui fait de toi un monstre, un vulgaire jouet dans cette école où l'argent est roi... Où on se doit de respecter certaines normes. Tu es un être à part ici, Sara. Tu l'as toujours été. Mâchoire serrée. Tu repenses à ce jeune homme, à cette brute qui a pu apercevoir cette part de toi que tu cherches à tout prix à cacher aux autres. Lui... Seulement lui... C'est déjà bien assez. Tu n'as pas besoin que tout le monde ici te regarde comme quelqu'un qui n'a pas sa place sur Terre. Tu n'as pas besoin que tout le monde ici te lance des remarques désobligeantes. Encore. Encore et toujours... Supporter leur jugement juste parce que tu as peu d'argent est déjà assez fatiguant. Alors tu joues. Pour une fois, tu es docile, demandes de l'aide, faible enfant que tu es, t'aggripant à ce jeune homme qui tente de te rassurer. 《 Ravie de t'être utile dans mon malheur. 》 Nonchalance. Il a l'air tellement à l'aise. Toi, ton cœur bat, tes joues sont rouges de gêne, et ce n'est pas parce que qu'un garçon t'apporte son soutien. Ô que non. 《 Quand tu veux. 》 Tu ne demandes que ça, mais tu sais que tu dois sauver les apparences, au moins le temps de t'éloigner de tout ce beau monde. Alors tu avances à un rythme convenable, joues la comédie. S'ils le savaient... Certains diraient qu'il ne faut pas jouer à ce petit jeu, que faire semblant d'avoir quelque chose de grave est un manque de respect pour les personne qui sont blessées et qui souffrent réellement. Mais c'est parce qu'ils ne savent pas, Sara. C'est parce qu'ils ne savent pas que ta situation rend n'importe quelle blessure plus dangereuse pour toi que pour eux. Ils ne voient que ce qui les arrangent. Ils ne voudraient rien ressentir, aucune douleur... Parce qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Parce qu'ils ne réfléchissent pas à ce qui se passe dans les coulisses. Quelle hypocrisie ; tu es persuadée que se sont de fins manipulateurs.
Tu ne dis rien. Tu te contentes de fulminer à l'intérieur, de t'impatienter, prête à lâcher le jeune homme quand ce sera le bon moment. Pensive. Observatrice. C'est à ce moment-là que ta béquille décide de parler. Surprise. Monter sur son dos ? L'espace d'une seconde, tu te demandes s'il est sérieux ou s'il plaisante. Mais quand sa chaleur s'éloigne de toi et qu'il s'abaisse légèrement, plus de doute possible. Tu serres les dents. 《 Non. 》 Une réponse claire. Précise. Tu ne connais pas ce type. Non, ce n'est qu'une excuse. Tu es juste trop fière, Sara. Ou peut-être que tu es simplement gênée. Non, ce n'est pas encore ça... Car si ça avait été Yuma, tu aurais accepté. Ils se ressemblent... C'est l'idée qui te traverse l'esprit à cet instant précis, face à ce soutien que l'on t'offre. Juste à l'instant. Rien de plus. Tu viens à peine de le rencontrer, ce jeune homme... 《 Je peux très bien marcher jusqu'à l'infirmerie. 》 Braquée. Tu te calmes pourtant aussitôt, consciente que sa proposition n'avait rien de méchant. 《 Et puis je suis lourde, même si tu dis pouvoir me porter. 》 Bras croisés sur ta poitrine. 《 Je ne savais pas que ça se voyait tant que ça ! 》 Tu n'es pas offensée. Tu tentes juste de faire oublier ta réponse quelque peu... froide.
La suite te fait mal, Sara. Songeuse. Là est tout le problème ; Plus que quiconque, tu sais à quel point la santé est importante. Plus que quiconque, tu dois y prêter une grande attention. Mais tu n'as jamais été raisonnable. C'est là ton plus grand défaut, résultat de l'union de nombreux autres. Tu en as payés le prix plus d'une fois, mais tu n'apprends pas. Têtue comme une mulew n'est-ce pas ? Le monde t'a ainsi fait, Sara. Impulsive. Perdue. Folle. Un soupire. Tu avances, doucement, grimaces. Tout ça t'agaces. 《 Laisse tomber, je vais me débrouiller toute seule. 》 As-tu réellement l'attention de te rendre à l'infirmerie si tu es seule, Sara ? Rien n'est moins sûr...
Il est vrai qu’on te décrit comme un sempai taquin, malgré tout, tu es quelqu’un de serviable et d’attentionné. Tu n’as jamais d’arrière-pensée. Tu es un homme de vivant et de vrai ! Bref, tu as de nombreuses qualités. Là n’est pas la question. On te connaît dans l’université. Elle ne devrait pas se braquer à ta proposition, en plus, combien de fille rêveraient de monter sur ton dos ?! Un nombre plutôt élevé. Pourtant, elle refuse. Un simple mot. Franche, direct. C’est presque violent. Visage surpris invisible. Dos à elle, la demoiselle ne peut pas voir le choc sur ton visage. Tu en rigoles. Tu te redresses afin de lui faire face. Elle vient clairement de se braquer, d’enclencher le frein à main. Tu voulais simplement la porter pour l’amener plus facilement et plus rapidement à l’infirmerie pour qu’elle soit soignée. Elle est d’une froideur extrême. Il y a quelques minutes, elle semblait plutôt docile. Était-ce une façade ? Tu te poses la question. Elle faisait semblant d’avoir mal ? Impossible. Tu as très bien vu la chute. Tu sais qu’elle n’a pas pu s’en sortir indemne. En plus, elle a du sang sur la tempe. Pour toi, la santé, c’est important. Elle ment. Tu as horreur des personnes qui mentent, qui jouent la comédie. Sinon, est-ce qu’elle essaye d’être forte, car tu es un inconnu à ses yeux ? Tu doutes. Tu l’écoutes. Elle essaye de se rattraper. Trop tard. En plus, elle continue à refuser ton aide. Têtu comme une mule cette fille… Pourtant, c’est elle qui t’a demandé de l’amener à l’infirmerie. Incohérence. Tu n’es pas idiot. Finalement, elle veut se débrouiller toute seule ?! Elle est sérieuse ?! Tu grimaces.
Tu n'as pas l’intention de la laisser partir. Qui sait, elle pourrait encore te mentir et ne pas se rendre à l’infirmerie. Elle pourrait se blesser encore plus… Un soupirement. Les femmes ! Elle marche. Elle se rapproche de toi, seul chemin pour s’enfuir. Quelle insolence pour une kohai ! Tu souris malicieux. Elle est finalement à ta hauteur. « Hors de question que tu te débrouilles seule » Vérité. Voix masculine. Voix d’un sempai avec la tête sur les épaules. Tu te débrouilles pour l’attraper et la mettre comme un sac à patates sur ton épaule. Fort. Tu ne lui laisses aucune chance. Tu n’es pas très délicat. Tu glisses tes mains à des endroits stratégiques pour la soutenir, pour être certain qu’elle ne glisse pas. Tu n’en profites pas pour mater ou toucher son fessier qui se retrouvait à côté de ton visage. Elle se retrouve la tête en bas. Elle pèse son poids tout de même, enfin, tu as déjà porté plus lourd. « C’est vrai que tu pèses ton poids mademoiselle accident ! » Tu rigoles. Tu es amusé, bien qu’un brin en colère fasse à un tel caractère. Tu commences doucement à marcher en direction de l’infirmerie. « Personnellement, je ne rigole pas avec la santé. Tu n’es pas obligé d’être forte face à moi. Tu peux te reposer sur moi, les aînés sont là pour aider les plus jeune. » Sérieux. Tu arrives à faire preuve de sérieux à certains moments, bien que ton côté taquin revienne rapidement. « Fais attention de ne pas m’attraper les fesses en essayant de te dégager… » Réalité. Tu as conscience qu’elle ne va pas se laisser faire. Ton objectif n’est pas de la blesser davantage. Tu ne peux pas t’empêcher de rire à la situation. C’est bien la première fois que tu portes une fille de la sorte, que tu portes une fille tout court en y repensant. Tu marches avec une certaine fierté. Tu es vraiment un imbécile quand tu t’y mets. Tu marches dans l’enceinte de l’université et il vous arrive de croiser quelques personnes qui semblent particulièrement amusées en voyant ce spectacle.
« Maintenant que tout le monde nous regarde amuser, est-ce que tu préfères rester en sac à patates ou être sur mon dos dans une position plus confortable ? » Vilain. Tu as un large sourire sur ton joli minois.
Dim 3 Avr - 14:10
Sara Nakao
j'ai autant ma place que vous
sms envoyés : 25
Sujet: Re: I just want to say...[Ft. Kô Tanaka]
I just want to say... Ft. Kô Tanaka
Agacée. Tu mens souvent, Sara. Rien de trop grave mais souvent quand même. Tu te déçois ; ta fierté a prit la main, fais tremblé les parois qui entourent ton mensonge. Tu le vois à son regard, alors que tu te rapproches de ton aîné ; il n'a pas encore compris la source même de cette incohérence que tu lui imposes. Mais il sait, il a compris qu'il y a quelque chose de paradoxal. Tu protèges ce qui te restes de mystère, marchant droit, tête haute. Mais ce que tu n'avais pas prévu, c'est que ce type serait aussi têtu que toi... Tu n'as le temps de comprendre ce qui t'arrive que tes pieds quittent déjà le sol, que la moitié de ton corps bascule en avant et que des mains viennent te soutenir. Tu ne mets pas longtemps à réaliser que tu n'es rien de plus qu'un sac à patates, une poupée soumise aux désirs de cet inconnu qui ne te veut que du bien. Qu'est-ce qu'ils ont tous, Sara ? Entre Yuma qui revient de tu ne sais où, jouant sans le vouloir avec des émotions, le tracas et une larme n'ayant pu rester enfermé à double tour durant la nuit. Et puis cet autre type, qui t'a frappé, limite jeté au sol après avoir osé lécher une trace de sang sur tes lèvres. Et maintenant lui... Tous t'imposent leur volonté, te laissant affronter seule tes tourments. Tu as la haine, la rage te tordant les entrailles, ton corps agité trahissant clairement tes états d'âme. 《 Lâche-moi ! 》 Tu bouges mais rien n'y fait. Il te tient fermement, t'empêche de trop de rebeller. Peut-être que tu n'as envie de lui donner un mauvais coup, en même temps. Un détail qui te t'empêche pas de frapper dans son dos avec tes poings. Quelques secondes. Espoir vain. 《 Crois-moi ce n'est pas tes fesses que j'ai envie de frapper là ! 》 Foutue mec. Pour qui il se prend ? Plus ils en ont dans le pantalon, plus tu peux te faire un plaisir de leur rappeler qu'ils peuvent eux aussi finir à genoux. Et tout le monde qui vous regarde... Tu tentes de te contenir mais tu es rouge, curieux mélange de colère et de gêne. Ça semble amuser tout le monde. 《 Va te faire foutre. 》 Réponse directe, sèche. Hors de question que tu cèdes, trop fière.
Ainsi arrivez-vous à destination. Toi qui voulait rester discrète, tu t'es bien fait remarqué ces derniers temps... Tu as encore plus la rage rien que d'y penser. Les pieds au sol, tu remets correctement ton uniforme, n'accordant pas le moindre regard à ton sauveur. Non, tu cherches l'infirmière ou toute autre trace de vie mais... 《 On dirait qu'il n'y a personne...》 Un soupire. 《 Ça valait la peine de venir. 》 Bon, là tu es de mauvaise foi mais c'est ainsi. Un nouveau soupire quitte tes lèvres, alors que tu daignes enfin à tourner la tête vers ton aîné. 《 Je suppose que tu ne me croiras pas si je te dis que j'irai voir mon médecin et que tu vas me dire que ce n'est pas raisonnable vu mon état ? 》 Tu juges sa réaction, soupire une fois de plus. Ça fait beaucoup d'air en moins d'une minute. 《 C'est bon je vais l'attendre ici. 》 Dis-tu en prenant place sur l'un des lits.
Tu es complétement le genre d’homme à rire à tout bout de champ et pourtant, te voilà comme un chevalier servant. Tu la portes sur ton épaule, lui imposant ta présence, ton aide, qu’elle ne souhaite manifestement pas. Toi, tu sais, qu’elle a besoin de toi pour arriver à bon port. Tu crains qu’elle ne se rende pas à l’infirmerie. Femme dotée d’une capacité à mentir. Exercice qu’elle semble connaître et contrôler sur le bout des doigts. Malheureusement pour elle, tu es quelqu’un de particulièrement têtu. La santé, c’est primordial à tes yeux. Elle ne tarde pas à crier son mécontentement. Tes rires s’échappent à travers l’espace qui vous entoure. Pression sur son corps. Tu te contentes de la maintenir, ton objectif n’est pas de la blesser davantage malgré ses coups de poings dans ton dos. Elle te menacerait presque… Elle t’insulte… C’est marrant comme la situation a le don de t’amuser. Vilain sempai. En réalité, tu veux simplement l’aider ! Un large sourire se dessine sur ton visage alors que tes pas vous amènent jusqu’à l’infirmerie. « Quel caractère… Tu sais que ce n’est pas vraiment la meilleure manière de remercier un sempai qui t’aide ! » Voix taquine.
Finalement, vous arrivez à destination. Tu vas enfin pouvoir arrêter son calvaire. Tu déposes doucement la demoiselle blessée sur le sol. Puis tu te redresses, tu replaces ta tenue de sport en posant tes yeux dans la pièce. Rien ! Personne ?! « Effectivement, il n’y a personne… » Pensif. C’est incroyable comme l’infirmière n’est jamais là quand on a besoin d’elle ! Tes yeux retombent sur la jeune femme prenant la parole. Tu écoutes. Tu ne réponds rien, tu te contentes de sourire pour lui faire comprendre que tu ne croiras pas un seul des mots sortant de sa bouche. Un soupirement de plus. Tu agaces vraiment cette personne. Un nouveau rire. « Comme-ci, j’allais te croire. Tu vas filer à l’Anglaise, une fois que j’aurais le dos tourné ! » Réalité. Tu n’es pas un imbécile. Tu commences à bouger dans la pièce, tu es à l’aise. Tu te diriges vers un endroit précis. Tu ouvres un tiroir afin de sortir de la bétadine, puis tu trouves quelques compresses, du scotch, des pansements. Tu sembles connaître les lieux comme-ci, c’était chez toi. Disons, qu’il t’est déjà arrivé de terminer ici…
Récent souvenir, n’oublions que tu es le genre à te battre. Tu as appris à te soigner seul, et cela, depuis dès années. Respiration calme. Tu retournes vers la blessée. « Assis-toi, je vais te soigner ! » Voix mature. Voix calme et confiante. Neutralité extrême. Tu n’es ni dominant, ni soumis. Tu lui laisses le temps de s’asseoir avant de te rapprocher d’elle. Puis tu commences à devenir son infirmier. Il ne te manque plus que la blouse blanche pour jouer ce rôle à la perfection. Tu commences par essuyer le sang se trouvant au niveau de sa tempe. Tu es terriblement sérieux, c’est flippant venant de toi. Concentré. Expert. Tu maîtrises bien ce genre de soin. Combien de fois as-tu soigné tes blessures après un combat intensif ? Beaucoup trop de fois. Visage terminé ! « Passons à ta cheville… » Ton regard glisse sur son pied. « Tu veux bien retirer ta chaussure ? Je vais te faire un bandage et regarder cela de plus près… » Tu lui parles de tes intentions. Normal. Tu souris légèrement. Tu veux la mettre en confiance. En attendant, tu trouves une chaise pour t’asseoir en face d’elle. Tu seras plus à l’aise. « Qu’est-ce que tu faisais dans les gradins madame accident ? Tu venais encourager ton petit ami ?! » Taquin. Tu veux l’embêter. En même temps, c’est tellement drôle, surtout, quand tu sais qu’elle va réagir au quart de tour ! Après tout, elle t’a bien frappé le dos… Visage amusé. Tu attends une réponse ou une réaction.
Dim 1 Mai - 18:30
Sara Nakao
j'ai autant ma place que vous
sms envoyés : 25
Sujet: Re: I just want to say...[Ft. Kô Tanaka]
I just want to say... Ft. Kô Tanaka
Tu vires folle, Sara, complètement prise au piège sur l'épaule de ce jeune homme qui se veut être ton sauveur, ton preux chevalier. Encore faudrait-il qu'il te porte comme une princesse, non comme le sac à patate que tu es actuellement. Tu ne supportes pas ça, Sara... Ne pas pouvoir t'échapper, dépendre de quelqu'un d'autre, avoir cette insupportable impression que tu n'es pas maître de tes faits et gestes. Ça part pourtant d'une bonne attention : t'emmener à l'infirmerie pour te faire soigner, sans forcer sur ta cheville qui doit certainement être foulée. Voir moins que ça. Rien de bien grave en sommes. Simple précaution. Mais tu n'y peux rien. Tu détestes qu'on t'impose les choses, ou qu'on en donne simplement l'impression. C'est pourtant toi qui a provoqué tout ça, Sara. Peste. 《 Oooh, si j'avais le temps, je te plaindrais ! 》 Bien trop occupée à râler, n'est-ce pas ?
Tout ça pour vous retrouver seuls, au milieu de cette pièce qui sent toujours autant le désinfectant, calme. Et cette énergumène est bien décidée à rester là ; il ne te connaît pas mais il a déjà cerné quel genre de fille tu es.... En partie... Menteuse. Grimace. Tu le regardes faire, silencieuse. Il semble être aussi à l'aise que toi ici, habitué. Tu le vois à la facilité qu'il a à trouver ce qui lui faut. Soupire. Tu ne peux pas y échapper. C'est fini, ça ne sert plus à rien de jouer... Alors tu t'exécutes, quelque peu à contre cœur. Pas un regard pour ton infirmier alors que son visage est proche du tien, le regard concentré sur ta blessure à la tête. Il est délicat, mais pas trop non plus. Tu le sens à la pression qu'il exerce. Silencieuse.
Tu poses les yeux sur ton sempai, laisses planer un instant de silence à sa question, hoches la tête. 《 Oui. 》 Comme il te le demande, tu retires ta chaussure, peu délicatement pour une fille qui est censée avoir mal à la cheville. Mais au point où tu en es, la comédie est foutue. Tu devras redoubler de prudence à l'avenir pour ne plus rien laisser paraître, ne pas faire ou dire quelque chose de contradictoire. Encore plus de mensonges. Merci jeune homme ! Tu sais la voie à suivre. Tu le laisses te manipuler, plus attentive qu'il n'y paraît. Il sait ce qu'il fait. Sa question a pourtant le don de te déconcentrer, tête relevée, un sourcil haussé. C'est quoi cette question ?! 《 Si c'était le cas, il n'était visiblement pas très tracassé par mon état. 》 La logique du monde aurait voulu qu'il accourt en te voyant au sol, qu'il te prenne contre lui, qu'il t'emmène lui-même à l'infirmerie, non ? Du moins, c'est l'image qu'on a d'un couple, comme d'amis.... De quelqu'un d'humain ; c'est normal de s'inquiéter pour autrui après une telle chute. Sourcils froncés. 《 Et de quoi tu te mêles ?! 》 Braquée. Ça t'arrive souvent quand tu n'es pas de très bonne humeur. Un effort, Sara. Inspire, expire, soupire. Calme. Tu en brasses de l'air aujourd'hui ! 《 Est-ce que j'ai vraiment une tête à avoir un petit-ami ?! 》 Et comment pourrais-tu en garder un de toute façon ? Tu n'es pas normale. Tu n'es pas riche. Tu vis dans un bordel. Tu as des cicatrices sur le corps, des coups, une brûlure. Qui voudrait de toi ? Tu n'as pas besoin d'homme dans ta vie, Sara. C'est ce que tu t'es toujours dit. Tu ne peux compter que sur toi-même. 《 T'as bientôt fini ? Ça ne sert à rien de me ménager, tu sais ? Tu ne risques pas de me faire mal... 》
Un caractère de feu et pourtant, tu as réussi à la faire céder. Résigner, la princesse redescend de son pied d’estale. Elle s’exécute. Tu remarques tout de même qu’elle n’est pas très enjouée. En vérité, tu t’en fiche à moitié, évidemment, tu préférerais qu’elle sourie, mais tu veux surtout la soigner, car c’est important à tes yeux. C’est tellement vital que tu en deviens trop sérieux. Cette expression de concentration te va à ravir. C’est très loin de ton côté taquin et joueur, mais c’est agréable de temps en temps ! Vérité. Malheureusement, cette sagesse et ce sérieux ne seront que de courte durée. Tu n’as pas résisté à l’embêter. Une fois de plus… précisons-le ! Tu te demandes ce qu’elle faisait dans les gradins. Était-elle là pour des amis ? Pour un copain ? La réponse n’a aucune importance. Tu veux simplement la faire réagir et qui sait peut-être la détendre, la faire rire… C’est beau de rêver. Malgré tes paroles, tu restes concentré sur la demoiselle et elle ne semble pas avoir très mal à la cheville. Étrange. Elle te répond presque sèchement. Visiblement, elle n’était pas là pour un petit copain. Il aurait très pu partir au vestiaire, aux toilettes, se rafraîchir et ne pas voir la scène ?! C’est probable. Tu rigoles légèrement alors qu’elle se braque immédiatement. Kô, tu réalises un merveilleux bandage. Habitué aux blessures. C’est visible sur la manière dont tes mains bougent pour lui concocter un bandage d’expert. Tu relèves la tête.
« C’est vrai… Tu préfères peut-être les filles ?! Personnellement, cette idée ne me dérange absolument pas ! » Tu la regardes avec un sourire charmant et très amusé. Taquin. Tu ne comptes jamais t’arrêter avec elle ou quoi ?! Tu joues avec le feu et tu risques de te brûler mon grand. Tu ne peux pas juger de la sexualité de quelqu'un. Toi, tu ne sais même pas si les filles t'attirent vraiment car tu n'es jamais tombé amoureux. Peut-être que tu devrais te tourner vers d'autres horizons...
Imbécile. Elle semble avoir une dent contre les garçons. Si c’est le cas, ce n’est pas étonnant qu’elle ait essayé de t’envoyer bouler plus tôt. « Hein ?! Qu’est-ce que tu as dit ? » Tu te refais le disque. Tu ne risques pas de lui faire mal ?! Quoi ? Tu ne comprends pas. Tu es surpris et c’est écrit sur ton visage. Tu regardes à nouveau sa cheville. C’est vrai qu’elle n’a jamais grimacé ou fait de bruit exprimant de la douleur alors qu’elle est tombée et sa cheville semble légèrement blessée. Tu le sens. C’est chaud et tendu. Tu aurais déjà dû lui procurer un sentiment de douleur ou au moins de la gêne. Tu es légèrement inquiet. Est-ce qu’elle se retient de montrer sa douleur ? « Tu n’as vraiment pas mal ? Pourtant, tu es blessé. Ton corps parle de lui-même ! » Curieux. Tu expérimentes en bougeant sa cheville dans un angle qui devrait la titiller. Tu ne veux pas la blesser d'avantage et d'ailleurs, tu y vas doucement, mais tu as besoin de savoir. Intelligent. Tu connais bien le corps humain. Tu peux remercier ton côté athlétique et ton côté bagarreur. Va-t-elle réagir ? Si oui, elle cachait ses émotions et sa douleur. Si non, il y a un sérieux problème.
« Ce n’est pas la peine de jouer la comédie avec moi madame accident ! Je t’ai déjà dit que tu pouvais compter sur moi ! Franchement, je ne suis pas le genre de mec à me moquer ou autre… »
Vraiment ? Tu portes quand même une étiquette de sempai taquin. Par contre, c’est vrai que tu ne te moques jamais des autres. Tu es gentil et attentionné. Tu veux découvrir la vérité et elle n’a pas intérêt à te mentir la petite chipie. Ta voix était légèrement plus ferme, bien qu’honnête. En même temps, tu ne peux pas lui en vouloir de ne pas te faire confiance. Elle ne te connaît pas et de ce que tu as compris d'elle, elle ne semble pas accorder sa confiance à tout le monde. Elle semble un peu réserver et folle sur les bords. Un trait de caractère qui pic ta curiosité. Bref, retourne à tes moutons. Est-ce que sa chute était beaucoup moins violente que tu pensais ou au contraire plus dévastatrice au point qu'elle ne sente plus rien ? Tu es bien loin du compte Kô...
Sam 14 Mai - 12:16
Sara Nakao
j'ai autant ma place que vous
sms envoyés : 25
Sujet: Re: I just want to say...[Ft. Kô Tanaka]
I just want to say... Ft. Kô Tanaka
Ton regard tombe sur tout ce qui est possible à observer. Le bureau de l'infirmerie. Les affiches. Les dessins. Le drap mal étendu sur le lit situé à côté du tien. Tu sembles presque oublier la raison pour laquelle tu es ici. Aucune réaction alors qu'il te soigne. Enfin, après avoir fini ton rapide inventaire des lieux, tu te concentres sur chaque faits et gestes de ton infirmier, tout de même admirative de son travail. On n'oublie pas que tu as l'habitude de ce genre d'intervention. Et si tu aurais pu lui faire un petit compliment malgré ton agacement, sa question t'en a aussitôt coupé l'envie. Et comme si ta réaction ne lui avait pas suffit, voilà qu'il te cherche, te taquine. 《 Parce que j'aurai dû faire ma vie selon ce qui te dérange ou non ? 》 dis-tu en haussant un sourcil. Hommes... femmes... Tu t'en fiches. Tu as juste besoin de quelqu'un, quelqu'un qui te supportera. Quelqu'un qui n'aura pas peur de ta différence. Quelqu'un qui ne te prendra pas pour ta mère. Quelqu'un qui ne grimacera pas de dégoût face à tes cicatrices. Quelqu'un qui te fera vivre.... Tu es trop plongée dans tes pensées, Sara. Tout ça... tu n'y crois pas. Tu n'y crois plus. Tu ne veux pas espérer, car tu te dis que ça te détruira un jour ou l'autre. Sara... Tu veux partir. Tu veux en finir rapidement.
Il t'a compris, tu le sais. Silencieuse. Tu le regardes droit dans les yeux : "vraiment, je n'ai pas mal", c'est ce que ton regard lui dit. Tu le laisses d'ailleurs expérimenter. Ça aussi, tu en as l'habitude. Aucune réaction. Mais il a du mal à te croire... En même temps, tu n'es pas comme les autres, encore. Tu ne rentres pas dans la norme. Des moqueries... Tu n'as pas souvenir d'en avoir eu. Ou si peu. Silencieuse. Il ne te lâcheras pas, Sara. Tu le sens, tu le vois. Alors... 《 Tu connais l'analgésie congénitale ? 》 Une simple question. Une question qui en dit long, surtout si la réponse s'avère être positive. Ce qui est le cas. Soupire. 《 On me l'a diagnostiqué très tôt, quand j'étais enfant. J'en ai bavé. Je ne voulais pas que ça se reproduise ici aussi. 》 avoues-tu à voix basse, le cœur serré. Tout est encore frais dans ta tête. Ça fait mal.
Irrécupérable. Tu seras à vie une personne de nature taquine. Tu ne peux pas t’en empêcher. C’est plus fort que toi. Tu l’embêtes et à propos d’un sujet un peu sensible : la sexualité. Toi, tu t’en fiches qu’elle soit attirée par les hommes ou les femmes. Tu es tolérant et compréhensif. Tu es quelqu’un de très ouvert par rapport aux autres, c’est une très belle qualité chez toi. Elle réagit au quart de tour. Tu rigoles amusé par la situation. Elle est marrante. Tu aimes son petit caractère de feu. Et pourtant, tu changes rapidement de comportement en comprenant qu’elle ne ressent pas la douleur. Qu’est-ce qu’elle raconte ? Elle a un sérieux problème. Le sérieux est lisible sur ton visage. On peut lire en toi comme dans un livre ouvert mon grand. Il u a un souci. Tu en serais presque inquiet. C’est adorablement mignon. Tu réfléchis à des hypothèses, mais tu te trompes lourdement…
Elle t’explique. Non, elle te parle d’une maladie : l’analgésie congénitale. Tu connais. Elle ne ressentira jamais la moindre douleur. C’est une maladie assez dangereuse pour la personne, car elle ne se rend pas compte qu’elle peut être blessé… Tu ne rigoles pas. Tu ne te moques pas. « Je connais… » Tu ne dis rien de plus. Tu reprends le bandage afin de le terminer. Elle t’informe d’une partie de son passé. Elle en a bavé. Les enfants ne sont pas des anges avec les personnes différentes. Ils sont souvent sans filtre et très méchant. Tu le sais. Tu n’aides pas les autres pour rien en général. Est-ce que tu t’en veux ? Un peu. Tu as été trop têtu et tu l’as obligé à parler de quelque chose de privé. Tu n’es qu’un inconnu. Tu ne montres rien qui s’apparente à de la pitié ou à de la tristesse. Tu es très mature. Par contre, tu souris gentiment. « C’est bien de le savoir tôt, comme cela, tu peux être plus vigilante. Voilà mademoiselle accident, c’est terminé ! » Tu montres tes belles dents avec un large sourire. Tu es content de toi. Il n’y aucune raison à cela, car ça signifie que tu as l’habitude d’être blessé. Bagarreur. Tu devrais arrêter avant qu’un drame ne se produise. « Si jamais, tu as besoin d’un infirmier ! N’hésite pas à me demander, j’ai l’habitude de me soigner ou de soigner les autres… Qu’est-ce que tu en penses ? La blouse m’irait bien ? » Tu la regardes dans les yeux en rigolant légèrement. Plaisantin. Tu es pourtant sérieux à l’idée de la soigner si elle se blesse à nouveau. Tu es gentil. Tu caresses tendrement le dessus de la chevelure de la demoiselle en lui parlant à nouveau. « Et, si un imbécile t’embête, je lui règle son compte avec grand plaisir ! AH non, tu es assez grande pour te défendre, je suppose… » Tu es terriblement joyeux et un brin taquin. Mais tu es également sérieux. Tu ne rigoles pas. Tu le remettras à sa place comme tu le fais toujours pour les autres.
Tu te lèves afin d’aller ranger le matériel que tu as utilisé. Tu es pensif. Tu comprends mieux son caractère et son côté indépendant. Elle est sur la réserve, car elle a de très bonnes raisons. On a dû la regarder comme un animal. On a dû se moquer d’elle et s’amuser avec elle comme avec un objet. Tu resserres ton poing. Tu es énervé. Tu n’aimes pas la discrimination. Tu es quelqu’un de vivant avec un grand cœur. Humain, tu l’es.
« Moi, je n’ai pas de maladie particulière, mais ma mère s’inquiète à l’idée qu’un jour, je termine à l’hôpital. Un bagarreur, je le suis… Je n’arrive pas à rester à ma place quand on frappe quelqu’un, quand on embête un plus jeune, quand on rackette autrui… En général, j’essaye de cacher mes blessures, mais évidemment, elle me connaît, elle le sait quand quelque chose ne va pas. Elle a également déjà vu quelques-unes de mes blessures, surtout quand c’est mon visage qu’on amoche. »
Tu regardes à nouveau mademoiselle accident. Tu viens de lui avouer être un vrai combattant. Un petit bout de toi, de ta personnalité. Tu es calme. Tu souris. « Tu voudras que je t’apprenne à te battre sans te faire mal ? » Abruti ! Elle ferait mieux de ne pas combattre. Non, elle doit simplement apprendre à regarder son corps pour éviter de ne pas voir une blessure. En plus, elle t’a déjà fait comprendre qu’elle ne voulait pas de ton amitié. Et pourtant, tu continues à lui parler, à essayer de la faire rire ou simplement réagir en la taquinant. Tu es incroyable…
Jeu 14 Juil - 16:10
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: I just want to say...[Ft. Kô Tanaka]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Accueil
![I just want to say...[Ft. Kô Tanaka] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif)
