Là étaient les premières pensées de la nouvelle étudiante alors qu’elle se trouvait devant l’immense bâtisse qui constituait là l’université dans laquelle elle avait été acceptée. Devant son imposante structure qui semblait l’écraser, Candice se sentit tout de suite bien petite, fébrile, incertaine quant à son avenir ici. La boule au ventre, la gorge nouée, d’un regard de détresse, rapidement elle regardait autour d’elle afin d’y retrouver un réconfort quelconque, quelque chose qui la rassurerait auquel s’accrocher… Ce qu’elle ne trouva pas, bien au contraire.
Elle se mit à observer les autres étudiants qui se baladaient avec une allure et une prestance à toute épreuve. Les vêtements de marque étaient légions, leur démarche droite laissait derrière eux un parfum entêtant. Ils transpiraient la confiance, l’assurance, un peu comme des êtres parfaits de la tête au pied. Alors instinctivement elle se regardait : avec sa petite robe en jean issue d'une friperie, son vieux bracelet et son sac à main écarlate banal, elle faisait pâle figure à côté de ces fashionistas au summum de la mode, elle qui n’y connaissait pas grand chose pour ne pas dire rien. Décidément, elle faisait bien tâche dans ce décor doré.
Malgré elle, la rouquine sentit les larmes lui monter aux yeux, serrant l’anse de son sac avant de se reprendre et les sécher discrètement. Il n’y avait plus de retour possible dans cette grande ville où elle ne connaissait à priori personne à part cette femme qu’elle voulait tant voir. De nouveau, elle leva les yeux vers l’entrée de l’école. Il fallait bien y rentrer un jour, n’est-ce pas ? Comme à son habitude, la jeune femme était en avance. Même bien en avance : elle était venue largement avant l’heure du début des cours afin de faire une petite visite des lieux et prendre ses repères, chose qu’elle s’empressa de faire, essayant de se fondre dans la masse et de ne regarder, ni ne heurter, personne.
Les minutes défilèrent au gré de ses pas, arpentant les couloirs et essayant de retenir les différents lieux visités : salles de classe, administration, amphithéâtres, bibliothèque... avant de finalement s’arrêter au petit coin. En se lavant les mains, son regard fut immédiatement attiré par son poignet dénué de bijou laissant l’eau couler sur ses petites mains. A cet instant, son reflet dans le miroir dépeint un visage livide aux grands yeux écarquillés, dont les prunelles trahissaient l’inquiétude et la panique.
« Mon bracelet… C’est pas vrai… »
Eh oui, tête en l’air comme elle était, Candice avait visiblement perdu son bracelet. Elle se précipita hors des toilettes et rebroussa chemin, son regard balayant frénétiquement le sol à la recherche du précieux objet. Il n’était pas trop petit alors elle pourrait aisément le voir, pas vrai ? Et s’il était cassé ?
« Peut-être que je ne le retrouverai jamais… »
Disait-elle à voix haute en sentant la panique grimper au rythme de sa fréquence cardiaque. C’était un objet sans grande valeur mais il fallait absolument qu’elle le retrouve. Coûte que coûte. L’étudiante secoua la tête pour chasser ses pensées envahissantes avant qu’elles ne viennent la troubler davantage au point de la paralyser. Pourtant, Candice eut à peine le temps de chercher son bijou que la sonnerie retentit, annonçant le début des cours. A contre cœur, elle se dépêcha de rejoindre l’amphi. Pendant toute la durée du cours, elle ne prêta nullement attention à ce dernier, perdue dans ses pensées et retraçant le chemin inverse dans sa tête. C’était une véritable torture de rester immobile.
La sonnerie de fin fut une libération, quittant quasiment en première les lieux afin de reprendre ses recherches. Elle finit même par se mettre à genoux pour chercher dans les moindres recoins, obnubilée par sa quête, ignorant involontairement les regards interrogateurs, concentrée. Tellement concentrée qu’elle se redressa, se retourna et fonça tête baissée dans quelqu’un, heurtant la personne et manquant de chuter en arrière. Immédiatement, le visage jusqu’ici bien pâle de Candy, reprit des couleurs bien plus vives et cramoisies, s’exprimant maladroitement, la voix tremblante.
« Ex-Excusez-moi… Je ne regardais pas où j’allais... »
Dim 29 Aoû - 11:11
Hime Watanabe
Ne m'approche pas j'ai de l'argent
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Sujet: Re: Mon précieux... [RP LIBRE]
Mon précieux... Ft. Candice Swain
Un dernier regard dans le miroir. Tes doigts viennent glisser dans tes longs cheveux couleur ébène, rappellant une petite mèche rebelle à l'ordre. Tes yeux bleus glissent vers ta fenêtre grande ouverte. Il fait beau, il y a du soleil. La température est fortement agréable ; il fait chaud mais pas trop. L'excuse parfaite qui t'a permis d'enfiler une tenue légère avec une touche de couleur. Un peu de clarté, comme ton petit ami aime. Tu reviens sur ton reflet l'espace d'une seconde, pulvérises sur ta peau ce doux et frais parfum qui ne te quitte pas. Ton sac à l'épaule, tu quittes ta chambre afin d'aller saluer ta mère qui n'est pas encore partie pour son boulot contrairement à ton père. Puis tu files, direction l'université en compagnie de ton meilleur ami qui, pour une fois, est à l'heure. Chose à noter dans ton calendrier. Trajet sans encombres, animé par vos taquineries qui rendent le temps moins long, moins pénible. Votre arrivée ne passe pas inaperçue, regards se posant sur vous, sourires échangés avec ceux qui vous connaissent un minimum. Petits détour pour saluer plus proprement ceux dont tu es plus proche, discutant brièvement avec eux par la même occasion. Tu n'es pas la fille la plus populaire de l'école, Hime. Tu ne cherches pas à l'être. Pour autant, tu es loin d'être le fantôme de l'université, au contraire. C'est juste que ta réputation fait moins parler que celles d'autres élèves bien plus bruyants, séducteurs et violents que toi. Tu n'es aucun des trois. Mais il y aura toujours quelqu'un qui te connaîtra dans le couleur, dans la classe, dans la cour, peut être même dans la rue selon l'endroit où on se trouve. Forcément, tu es rarement seule sur le campus, aussitôt arrivée, aussitôt entourée.
La matinée est plutôt calme, bien que fort agréable, le professeur sachant parfaitement comment captiver ses élèves. Satisfaction. Tu ranges tes affaires avec une délicatesse qui t'est propre, veillant à n'abîmer aucune feuilles. Ce n'est pas pour rien que tes cahiers et ton blocs de feuilles semblent tout droit sortis du magasin ! Tu n'es pas de ces bourrins qui se ramènent à l'école avec des torchons. Lentement, tu quittes ta salle de cours en compagnie d'un de tes camarades, diverses anecdotes sur le cours quittant vos lèvres alors que vous descendez un à un les escaliers. À peine le temps de t'engouffré dans un nouveau couloir, d'y faire quelques pas... Tu t'apprêtes à dévier ta route mais elle est plus rapide que toi. Ou alors moins attentive. Choc. Par réflexe, tu fais un pas en arrière, ta main venant immédiatement se poser sur ton nez qui a reçu un léger coup. 《 Hé, tu pourrais faire attention, la boursière ! 》 Voix masculine s'élevant dans l'air alors que tu prends le temps d'analyser la situation. Pour une fille un peu plus petite que toi, elle a déjà réussi à se faire remarquer, même si ce n'est pas volontaire. Ta mains vient se poser sur l'épaule de ton camarade alors que tu baisses enfin ta main, attrapant la lanière de ton sac que tu replaces correctement sur ton épaule. 《 C'est bon, ce n'était qu'un accident. 》 Tu observes davantage la jeune femme au visage rougi par la gêne. Tu l'as vu en arrivant dans le couloir : elle n'a pas du tout l'air à l'aise et plus encore, elle semble perturbée. Léger sourire étirant tes lèvres. Tête tournée vers ton camarade pendant les autres retournent à leur vie. 《 Et si allais déjà manger sans moi ? Je te rejoins plus tard. 》 Accord commun. Tu attends qu'il se soit éloigné pour reposer ton attention sur la boursière. 《 Excuse-le, il a tendance à partir au quart de tour. Tu vas bien toi ? Rien de cassé ? 》
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