Universe (Ft. Aoi Tsuki)

Un son de crayon frottant une feuille en papier se fait entendre dans les oreilles de tous ceux qui t’approchent. Il n’y a que le paysage en face de toi qui t’importe, la présence des autres ne compte plus. La concentration de ton cerveau est au maximum afin de laisser ton talent naturel s’exprimer. Un dessin en noir et blanc représentant le carrefour de quatre grandes rues de Tokyo. Il y a énormément de détail à réaliser, tu t’appliques autant que possible malgré la forte population. Les rues au matin sont beaucoup plus tranquilles et tu regrettes de ne pas t’être levé encore plus tôt pour profiter de cet espace désert, car à présent, il t’est difficile de dessiner avec calme. Un exercice difficile, dont tu n’as pas l’habitude de pratiquer, mais tu avais envie de changement. Tu désirais sortir de ta zone de confort, oubliant les paysages de nature afin de te concentrer sur un paysage de ville. Encore quelques coups de crayon et ton dessin s’achève. Quelle heure est-il ? Tu ne sais pas. Tu as perdu la notion du temps à l’instant où tu as commencé ton art.

Un sourire de victoire s’affiche sur ton visage d’ange lorsque tu observes ton travail. Tu es fier de ta création et tu peux l’être. Tu décides de ranger ton matériel avec délicatesse, fermant au passage ta pochette de dessin. Il ne faudrait pas salir tes croquis, tes dessins, tes œuvres… Tu penches légèrement ta tête en arrière, tes yeux observant le ciel avec satisfaction. Il fait beau ! Un passage rapide sur le téléphone afin d’en apprendre plus sur l’heure. Tu as mérité une pause déjeuner. Tu te relèves avec délicatesse, plaçant ta pochette sous ton bras, tel un artiste. Une image bien différente de celle que tu portes à l’école. Personne ne pourrait se douter que le sportif sexy puisse s’intéresser au dessin…et tu caches ton jeu à la perfection.

Tu te mets en route. Ton regard doré balaye l’environnement que tu traverses. Ce quartier de Tokyo est bien connu et il te plaît énormément. Tu arrives devant un bâtiment représentant une entreprise d’écriture multimédia. Tu connais très bien ce nom, il faut dire que cette société est réputée. Tes yeux retombent sur une personne dont tu connais l’existence. Hime ! Cette demoiselle ose même te faire un signe de la main, geste que tu effectues à ton tour par réflexe ? Les commissures de tes lèvres se tendent alors que tes pas te dirigent en sa direction. Il est trop tard pour reculer. Tu réalises à l’instant qu’entre tes mains, tu tiens ce secret que tu ne souhaites dévoiler à personne. Une erreur fatale qui te percera à jour ? Certainement. Tu es un peu stressé Aoi ? Tes mains serrent la pochette, personne n’a jamais vu cette facette de toi et tu as peur. Qu’est-ce qui se passe ? Tu ne veux pas être jugé et tu ne veux pas que toute l’école soit au courant, mais il s’agit d’Hime. D’après, tes premières observations, elle n’est pas ce genre de fille.

Tu prends une grande aspiration afin de calmer ton cœur. Tes pieds s’arrêtent de bouger lorsque tu es à proximité de la lycéenne. D’ailleurs, un homme l’accompagne.

« Bonjour, Hime-chan, comment vas-tu ? » Un son de voix joyeux et enthousiaste.

Rapidement, tu te tournes vers l’homme se trouvant à ses côtés afin de le saluer poliment à son tour avec une légère inclinaison. Il est plus âgé et il y a un air de ressemblance. Il s’agirait de son paternel ? Tu fais preuve de politesse et un sourire charmant accompagne le tout.

« Bonjour monsieur, je m’appelle Aoi Tsuki. »

Tu n’hésites pas à te présenter, c’est normal après tout, surtout s’il s’agit bien de quelqu’un de sa famille. Ils sortent de la société que tu regardais plus tôt ? Tu ne sais pas. Tu prends le temps de passer la pochette de dessin à l’arrière, sans réellement la cacher dans ton dos, mais un petit peu tout de même. Tu ne pensais pas croiser cette dernière, mais tu es agréablement surpris. Tu te tiens droit comme à ton habitude et tu souhaites faire bonne impression. C’est une pratique courante chez toi… Tu es un garçon bien élevé malgré ton passé. Est-elle occupée ? Tu voudrais savoir ce qu’elle fait dans le coin et si elle a prévu quelque chose. Pourquoi ? Tu te rappelles de votre conversation. Elle aurait aimé être remerciée autour d’un verre. C’est un temps idéal pour sortir et il est l’heure d’aller manger un bout, mais il y a cet homme. Il t’intrigue et il t’intimide ? Non…pas vraiment. Alors, lance toi Aoi !

« Il fait beau n’est-ce pas ? C’est un temps parfait pour se promener. Est-ce que tu es occupé ? J’aimerais t’inviter à déjeuner pour te remercier correctement pour la dernière fois dans le parc Ueno. »

Tes beaux yeux dorés croisent ceux de la jeune femme en attendant une réponse que tu espères positive. Tu ne sais même pas pourquoi… En tout cas, il y a la présence de cet homme qui augmente ta curiosité et tu détournes le regarde vers ce dernier. Tu es bien habillé malgré ta précédente activité et tes cheveux sont bien coiffés. Cela n’a pas de réel intérêt quoique pour toi, c’est important d’être présentable en toute circonstance.

« Après, vous avez peut-être déjà mangé ou quelque chose de prévu ensemble… »

Tu n’as pas peur et tu n’es pas intimidé par le chef de famille. Tu ne penses pas te tromper.

Une situation imprévue, mais qui fait battre ton cœur plus rapidement, certainement à cause de l’excitation du moment. Tu es un prédateur et tu aimes le changement… Il n’y a qu’un chose qui ne change pas, ton envie de taquiner les autres, mais curieusement, tu es plutôt sage avec cette demoiselle. Elle t’intrigue d’une manière différente. Tu es heureux qu’elle se porte bien, elle n’a pas eu besoin de ton aide contre une nouvelle insolation.

« Je vais très bien » Une réponse que tu ne tardes pas trop à donner.

L’inconnu se présente à son tour pour t’indiquer qu’il s’agit bien d’un membre de la famille de ta camarade et à l’œil, tu dirais qu’il s’agit bien de son père. Il semble poli et très sympathique. Il ne te juge à aucun moment, ce qui est agréable. Tu as attiré l’attention de la lycéenne sans aucune difficulté. Il y a quelque chose entre vous deux qui ne s’explique pas… Une réponse arrive à tes oreilles, tandis qu’une question arrive aux oreilles de son père. Elle demande l’autorisation parentale ? C’est mignon. Heureusement, son père n’est pas trop curieux, ni trop protecteur, mais c’est adorable la manière dont il lui demande de ne pas rentrer trop tard. Tu n’as jamais eu le droit à ce traitement de faveur venant de ton père… Tu ne t’en souviens plus très bien. La seule que te rappelle chez cet homme, c’est sa violence, mais il ne t’approchera plus jamais. Tu l’espères.

Aoi, tu souris, car tu es joyeux de pouvoir passer un moment en sa compagnie. Une voiture arrive et tu penses immédiatement qu’il s’agit d’une « fille à papa ». Tu ne peux rien dire, car ta vie n’a pas toujours été malheureuse, bien au contraire. Tout le monde semble poli et gentil dans son entourage. Elle a de la chance ! Tu le penses, mais tu ne l’envie pas pour autant, ta vie est belle.

« Merci beaucoup. Bonne journée à vous messieurs. Je ne retiendrais pas trop longtemps votre fille monsieur Watanabe. » Une dernière politesse avant que la voiture ne parte, vous laissant seuls.

Tu t’es débrouillé comme un chef. Tu regardes la lycéenne en rigolant légèrement. Tu as vu juste, Hime commence à être tiraillé par la faim comme toi. D’ailleurs, ton ventre fait un léger gargouillement, heureusement pour toi, elle ne peut l’entendre.

« Nous sommes deux à avoir faim ! » Tu es pensif l’espace d’un instant. « Je connais un petit restaurant qui fait de merveilleuses nouilles sautées ou alors de très bon Hiyashi chuka. Tu aimes le Kakigori ? Je ne connais pas tes goûts culinaires alors n’hésite pas à me dire, si tu veux aller dans un autre endroit. »

C’est le début d’une petite marche en direction de ce fameux restaurant. Tu connais un petit peu le coin sans être un grand spécialiste pour autant, car après tout, tu n’es pas d’ici ! Tu es attentif et remarques qu’Hime est beaucoup plus attentive qu’au moment de votre footing. Il faut dire, que vous n’étiez pas dans les mêmes conditions. Le soleil tapait fortement, vous étiez fatigué par l’effort et vous aviez besoin de vous hydrater sans compter les souvenirs qui refaisaient surface. Bref, une rencontre que tu n’es pas près d’oublier.

Une question, la demoiselle est curieuse de ta venue dans ce coin. Mais tu es interpellé par un autre de ces propos. La société ? Elle serait…l’héritière de cette société ? Son père serait le chef de l’entreprise ! Tu penches légèrement ton corps en avant pour la regarder d’un air amusé.

« OOH ! Je ne savais pas que ton père dirige cette société d’écriture multimédia ! Tu comptes reprendre les affaires familiales ? »

Incroyable, elle n’est pas n’importe quelle fille ! Tu devais t’en douter au vu de l’école que tu fréquentes. Tu n’as pas encore répondu à sa question qui te titille. Tu reprends ta pochette de dessin sous ton bras. Tu ne veux pas en parler. Un petit mensonge ne serait pas bien grave pourtant, il y a quelque chose qui te dérange. Elle sera facilement que tu mens. La preuve du mensonge se trouve entre tes mains, mais c’est si difficile d’avouer un secret, c’est une partie de toi que personne ne connaît et tu aimes ton jardin secret. Il est essentiel, vital à tes yeux. Pourtant…

« Un dessin… Je suis venu pour dessiner tôt ce matin quand il n’y avait personne dans les rues. Ensuite, j’ai opté pour une petite balade ainsi qu’une pause repas. Maintenant, que je suis au courant, je reviendrais à la société juste pour te voir Hime ! »

Tu n’as pas menti, mais tu n’as pas pu t’empêcher de la draguer… Tu étais vraiment obligé de lui dire que tu ne viendrais rien que pour ses beaux yeux bleus ? Tu la regardes avec intensité et tes paroles sont sincères. Est-ce qu’elles le sont toutes ? Peut-être… Tu es amusé et continu d’avancer, traversant les rues au travers d’autres piétons ou de cycliste.

« C’est mon petit secret alors est-ce qu’il peut devenir notre secret ? »

Tu montres ta pochette pour qu’elle comprenne que tu parles de tes dessins, ton doigt vient même sur tes lèvres pour évoquer le silence et qu’il ne faut rien dévoiler aux autres. Ton regard est charmant, presque irrésistible. Tu fais un peu ton charmeur non ? Tu espères qu’elle acceptera de jouer le jeu. Il ne faudrait pas que tu emploies les grands moyens pour la faire taire et garder ton statut de sportif accompli. Attention, cette pensée n’est pas très positive et on ne veut surtout pas que tu retombes dans les travers du diable qui sommeille en toi. D’ailleurs, pourquoi tu te sens bien en sa compagnie. Tu devrais l’embêter un peu plus comme en lui volant ses lèvres. Un doux baiser comme tu aimes les prendre. Cette pensée ne t’effleure même pas l’esprit. Tu es adorable ! Ce n’est pas ce que dirait ton jouet favori en ce moment… Il regrette certainement de l’être et qu’est-ce qu’il va prendre à la fin de cette après-midi. Le pauvre !


Vous marchez tranquillement et vous approchez petit à petit du fameux restaurant. Tu sembles plus doux, plus sympathique et bien plus sincère en compagnie d’Hime Watanabe.

Cette manière de parler, cette voix et cette expression de joie font comprendre à Aoi qu’elle est pleine de vie. Un élément qui d’habitude le pousse à la destruction d’une âme… Quel horrible personnage, tu n’es pas quelqu’un de bien, enfin, tu n’es plus quelqu’un de raisonnable, mais en présence de cette dernière, tu te calmes. Tes oreilles attentives écoutent la lycéenne montrer son vrai visage, celle du jeune femme indépendante, intelligente et avec une idée fixe sur le futur. Tu peux ressentir son sérieux et son implication dans la boîte familiale. Une énergie que tu ne connais pas. Tu as souhaité devenir tout sauf avocat, tu ne veux en rien ressembler à cet imbécile qui est ton père. Ta mère ? C’est déjà mieux… Tu apprécies d’en savoir davantage à son sujet et elle commence à être de plus en plus intéressante. Non, tu ne perds pas ton temps avec elle !

« Tu es magnifique en parlant de ton futur dans la société. Tu as une belle énergie de sincérité. »

Quelques mots doux, mensonge ou vérité ? Tu essayes de la charmer ou quoi ? Qu’est-ce qui te prends Aoi ! Ces deux phrases sont sortis toutes seules, mais elles sont principalement vrai. Tu es irrécupérable, un véritable séducteur et à toute heure. Un petit rire débarque dans la discussion. Est-ce que tu viendras vraiment la voir ? Probablement. Ce n’est pas elle qui doit vouloir venir te voir ? Tu aimerais qu'elle s’intéresse plus à toi, attention, il ne faut pas que tu tombes dans la friendzone. Tu n’as jamais eu ce genre de problème, car c’est toi qui friendzone les autres ou qui brise leur petit cœur fragile. Tu es monstre ! Est-ce que tu veux vraiment faire cela à Hime ? NON.

Elle semble amusée et pour l’instant, c’est tout ce qui compte. Hein ? Non, ce qui compte, c’est que toi, tu t’amuses, mais la suite… Un secret ? Tu es débile. On dirait deux enfants. Cela te rappelle ta promesse d’enfance, celle avec ton amie d’enfance, qui est plus que ça à tes yeux, mais le passé commence à réellement devenir le passé. Elle se trahit avec ses mots, t’indiquant qu’elle est une grande observatrice. Intriguant, tu souris sans attendre. Tu es amusé. Tu vois dans la prunelle de ses yeux, qu’elle est curieuse d’en savoir plus à ce sujet, mais elle n’ose pas. Est-ce que tu voudrais lui montrer ? Tu ne sais pas. Tu ne montres ton art à personne.

Heureusement, vous arrivez au restaurant qui te sauve. Une bonne odeur de nourriture taquine ton nez alors qu’on vous indique votre table. Tu es un véritable gentleman, tirant la chaise à la femme qui t’accompagne. Tu arbores un magnifique sourire, combinaison de ton charme. Tu aimes séduire et ce sourire est l’une de tes armes, en général ton regard doré t’aide à atteindre le cœur des autres. Tu es beau et tu joues de ton corps afin de manipuler les autres. Ton intelligence n’est pas à mettre au placard, car elle te permet de ne commettre aucune erreur. Tu termines par t’asseoir bien sagement et révèles ta commande au serveur : nouilles sautées au bœuf avec de l’eau plate. Tu feras ton gourmand au dessert en prenant de la glace pillée.

Tes yeux reviennent sur la lycéenne se trouvant en face de toi. Elle est encore piquée par la curiosité, mais comment lui en vouloir ? Une question bien intéressante. Est-ce que tu connais la réponse au moins ? Tu pourrais faire énormément de chose. Mannequin grâce à ton physique, sportif en réalisant une carrière dans le volley ou encore scientifique, car, qu’est-ce que tu es doué et intelligent en sciences. Le dessin ? Non, inenvisageable. Ce n’est pas à cause du niveau… Tu as le talent nécessaire, mais ce n’est qu’une passion, tu ne veux pas en faire ton métier. Est-ce que tu pourrais travailler dans le social ? Ce n’est pas un domaine qui t’intéresse. L’écriture n’est également pas ton fort… Tu as des faiblesses comme tout être. Un peu pensif dans un premier temps, tu arrives tout de même à répondre.

« J’hésite encore dans quelle voie me lancer. J’aimerais continuer à pratiquer le volley, mais je ne suis pas sûr de vouloir en faire ma carrière. Par contre, j’adore les sciences alors peut-être que je deviendrais chercheur ou médecin comme ma mère. Elle est cardiologue. »

Tu plonges ton regard dans celui d’Hime.

« J’aime quand tu me parles de toi, je suis curieux à ton sujet. J’aimerais mieux te connaître. »

Elle n’a pas d’inquiétude à avoir. La lycéenne peut parler d’elle autant qu’elle le souhaite. Au pire, il l’embrassera pour qu’elle se taise. Il pose sa pochette à dessin sur le côté de la table. Il s’en veut un peu qu’elle est découverte son jardin secret. Mais c’est trop tard alors autant satisfaire sa curiosité non ? Bizarre. Tu ne penses pas aux autres, mais à toi. Pourquoi, tu accepterais de lui montrer alors qu’elle ne te demande même pas. Au fond, tu as vu son intérêt pour ta pochette, alors qu’est-ce que tu attends pour la torturer un peu à ce sujet. Tu es trop doux, alors réveil toi Aoi !

Tu t’arrêtes, n’ouvrant pas ta pochette. Qu’est-ce qui se passe ? Tu as une forte envie de prendre ce que tu souhaites. Très mauvaise nouvelle. Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas l’embrasser de force alors que vous êtes au restaurant. Très mauvaise idée, pourtant, tu veux quand même un contact, prendre quelque chose qui lui appartient et dont tu n’as pas le droit. Tu veux briser ce lien innocent ? Non mais le naturel revient toujours au galop. Irrécupérable. Tu te redresses légèrement, pour te pencher et avancer ta main, ton visage de la demoiselle. Ton regard est doux, sécuritaire, peut-être légèrement intense. Tu ne l’embrasses pas, tu te retiens, caressant simplement sa chevelure. Ta main protectrice câline la tête d’Hime avec douceur et délicatesse avant que tes fesses ne retournent sur ta chaise.

« Excuse-moi, j’ai toujours voulu caresser ta tête. La dernière fois, tu avais la casquette alors c’était impossible. Tes cheveux sont tellement doux ! »

Impossible, tu es trop bizarre. Mais, tu peux être fier de toi, tu as résisté à ta pulsion. Est-ce que tu avais vraiment envie de l’embrasser à cet instant précis ? Qui sait… Tu as trop l’habitude d’avoir tout ce que tu veux quand tu le réclames. Hime n’est pas un jouet ! Ah bon ? Tu doutes un peu pourtant, une chose est sûre, tu l’aurais embrassé si c’était le cas.

« Pour me faire pardonner, tu peux me poser n’importe quelle question… »

Depuis quand, tu veux te faire pardonner pour l’un de tes gestes ? C’est n’importe quoi. Mais tu as l’impression d’avoir fait une bêtise. Ton regard joueur et ton sourire amusé, te trompent légèrement, mais pourtant, il y a une lueur de sincérité. Qu’est-ce qu’elle représente pour toi ? Tu es perdu, car tu veux t’amuser avec elle, cette idée te traverse l’esprit à certains moments, mais…il y a quelque chose qui te retient et tu veux suivre cet instinct qui te dit de ne pas lui faire de mal. Le serveur revient auprès de vous afin de vous servir votre commande.

« Bon appétit ! J’espère que tu vas te régaler. »

Tu observes ton assiette, le regard pétillant, ton ventre criant famine. Tu commences à doucement dévorer ce plat qui apaise ton estomac. C’est délicieux. Tu ne quittes pas la demoiselle des yeux et la regardes malgré ton geste avec beaucoup de tendresse. Bordel, tu es perdu Aoi ! La seule chose dont tu es convaincu, c’est que tu ne regardes pas les autres filles. Non. Tu es focalisé sur la fleur en face de toi pour la première fois de toute ta vie. Est-ce vraiment la première fois ?

Un simple geste qui surprend la demoiselle en face de toi. Il n’y a rien d’étonnant quand on connaît Aoi ! Il prend tout ce qui lui chante au moment où il le décide. C’est un homme capricieux ? Peut-être un peu sur les bords… Tu ne détaches pas ton regard de cette dernière alors qu’elle montre une nouvelle facette d’elle ! Eh bah ! La lycéenne a du répondant. Tu comprends quelle plaisante, bien qu’il doit y avoir une réelle part de questionnement. Un sourire amusé s’affiche sur ton beau visage avant que tu ne rigoles. Personne ne t’a jamais répondu de la sorte. Un tel contact la dérange. Est-ce que tu es trop séducteur à son goût ? Tu t’en fiche. Ton regard en pétillerait presque d’intérêt à cette découverte. Tu aimes les femmes avec du caractère et la tête sur les épaules. Les filles faciles à berner ne t’intéressent pas. Tu veux briser le cœur de tout le monde, mais particulièrement ceux qui résiste, c’est plus excitant. Tu es un charmeur dans l’âme, mais es-tu toujours en train de séduire une fille ? Non. Il y a des moments où tu es calme. Ah bon ? Lesquels ? Tu t’arrêtes de manger et pose ta tête sur la paume de ta main, l’observant avec amusement.

« Tu aimerais avoir un autre compliment venant de moi ? D’un charmeur d’après tes dires… » Il rigole un peu « Tu sais, je ne considère pas les femmes comme des objets » EUH… C’est carrément un mensonge non ? Mais elle n’est pas censée le savoir. « Tu n’apprécies pas ma douce main, caressant affectueusement ta belle chevelure ébène. » Ironie ?! Mais bien sûr…  Tu ne feras attention à rien du tout et tu vas juste la croquer. Quoi qu’est-elle spéciale ?

Hime t’intéresse de plus en plus, mais attention à ne pas rompre le fil que tu maintiens en place pour le moment à la perfection. Tu voudras la caresser et être affectueux avec elle, car mine de rien, elle commence à prendre de la place dans ton esprit. Tu arriveras à ne plus la toucher ? Impossible. Elle voudra que tu caresses sa tête, sa joue, ses lèvres avec les tiennes, ce n’est qu’une question de temps non ? Voilà, nous y sommes, tu commences à vouloir jouer. Tu es vilain !

Tu vois le monde d’une manière assez particulière. Il y a ceux qui ne compte pas, mais alors absolument pas, tu pourrais passer à côté d’eux sans les remarquer. Ensuite, il y a tes jouets que tu adores malmener. Femme comme homme, cela n’a pas d’importance, du moment que tu t’amuses et qu’ils réussissent à satisfaire tes désirs. Il y a ensuite ceux qui compte réellement, c’est-à-dire la fille de ton enfance, celle qui t’a offert le pendentif que tu portes actuellement. Cette petite fille à qui tu as fait une promesse et dont tes sentiments sont plus forts que tout… Tu aimerais la revoir, la câliner, la toucher et tu sais que ton cœur battrait plus vite. Les autres ne sont pas suffisantes, il laisse un vide derrière toi. Il n’y a que cette fille qui n’a pas de place dans ta Vision du Monde. Tu ne sais pas où la situer. Pour cause, tu ne veux pas qu’elle te voit comme un séducteur, tu ne veux pas la séduire ? Mais elle t’amuse et t’intrigue. Ce n’est pas la même chose qu’avec les autres… Très étrange. Tu ne comprends pas encore.

Tu reprends ton plat, bouchée par bouchée. Alors qu’elle s’interroge sur ta manière de la regarder ? Tu détournes le regard vers l’extérieur. Qu’est-ce qui t’arrive… Tu n’es pas toi-même. Elle te pose une nouvelle question qui te fige lorsque tu comprends qu’il s’agit du dessin, mais tu te reprends rapidement avec un sourire amusé.

« Tu es intéressé ? Malheureusement, tu as déjà posé une question, il me semble… » Tu adores la taquiner.

Tu es diabolique. Tu termines ton plat sans difficulté après tout ton estomac de sportif à besoin d’être nourri pour que tu survives. Tu souris de satisfaction, le plat était délicieux et en quantité suffisante. Un petit dessert froid n’est pas de refus pour terminer en beauté ce repas en compagnie de ton nouveau jouet ? Non… Elle n’en fait pas encore partie. Cette réelle question t’embête, car elle te rappelle de mauvais souvenir.

« Environ vers l’âge de dix, mais j’ai commencé à être plus sérieux à l’âge de douze ans… »

Un épisode tragique, tu avais besoin de transmettre certaines émotions sur papier. Tu n’écrivais pas, tu dessinais et tes premières œuvres sont d’une tristesse à en mourir. Tu t’es repris en main et maintenant, tes paysages ou tes portraits sont beaucoup plus joyeux. Enfaîte, cela dépend de ton humeur.

Tu approches ta pochette à dessin, l’ouvrant afin d’y retirer quelques dessins… Tu hésites un instant avant de dévoiler quelques-unes de tes créations à la lycéenne. Pourquoi ? Ce n’était qu’une question de temps avant qu'elle ne te demande alors autant se jeter à l’eau. Il y a plusieurs paysages naturels et celui que tu as réalisé ce matin. Ils sont beaux, réalisé, avec minutieux, certains sont en couleurs alors que d’autres ont simplement différentes teintes de gris, de noir avec un peu de blanc.

Tu as du talent et tu le sais, mais tu ne t’en vantes absolument pas. Tu restes bien silencieux. Tu poses ton regard doré sur la créature en face de toi. C’est une première pour toi, tu n’as jamais partagé le moindre dessin, c’est stressant. Tu ne paniques pas, mais tu sors de ta zone de confort et la demoiselle pourra peut-être sans rendre compte… Il suffit de regarder à l’intérieur de ton esprit, mais en est-elle capable ?

« Le carrefour, c’est le dernier dessin que j’ai réalisé. C’était ce matin. »

Ta main se resserre et il est temps de passer au dessert. Un serveur était déjà revenu pour débarrasser notre table et maintenant, il revient pour servir une petite douceur, de la glace pillée à la mûre pour toi et pour la demoiselle ? Attention à ne pas souiller les dessins…

Tu trouves cette femme incroyable, elle est surprenante et tu adores voir cette nouvelle facette d’elle. Tu la pensais inoffensif, réservé et douce mais au fond d’elle se cache une nature un peu plus rebelle qui t’attire. Es-tu accro ? Non, mais tu apprécies un contact physique avec cette dernière malgré qu’il soit minime. La première fois que tu as quitté cette lycéenne, tu ne te sentais pas vide et tu avais bel et bien envie de la revoir, de passé un moment avec elle peut-être même avant de la quitter. Tu ne t’attaches jamais, cela sera passager…


« Qui sait… » Une réponse vague qui ne confirme rien.

Un moment qui t’inquiète plus, celui de montrer tes dessins, une pression que tu t’imposes tout seul car après tout, son avis ne compte pas. Tu ne peux détacher ton regard d’elle, attendant quelque chose. Une réaction. Pourquoi ? Tu ne sais pas. Tu voudrais certainement que ton travail soit valorisé. C’est toujours agréable d’être complimenté bien qu’étonnement tu n’as jamais désiré l’être pour cette passion inavouée. Tu ne trompes personne à cet instant précis, la jeune femme vient de réaliser qu’elle est la seule à avoir eu la chance d’observer tes œuvres. Tu es surpris qu’elle le comprenne aisément. Tu fais toujours attention en public pour cacher tes véritables émotions, mais tu n’y arrives pas là ? Tu es faible avec elle ? Non. Tu espères ne pas l’être… Pourquoi est-ce qu’elle te remercie. Tu ne comprends pas. Elle finit par te complimenter, ton cœur bat légèrement plus vite à ces petits mots qui te font décrocher un léger sourire. Un sourire un peu enfantin que tu ne montres à personne, enfin, il y a bien une fille qui l’a vu, il s’agit d’Elise. Elle souhaite en voir de nouveaux à l’occasion. Une idée te vient immédiatement.

Tu retrouves avec douceur tes dessins que tu ranges avec précaution dans ta pochette. Il ne faudrait pas les abîmer bêtement. Ils sont tes trésors.

« Tu es bien l’unique personne à avoir vu mes dessins » Tu confirmes l’interrogation de cette créature qui t’intrigue avec une voix virile qui ne tremble pas et ne semble pas montrer la moindre peur. Tu es capable de reprendre tes esprits, toi le séducteur.

Les desserts arrivent et tu salives à l’idée de terminer ton repas par cette gourmandise. Celle de ta camarade semble délicieuse. Tu t’apprêtes à avaler ton dessert, alors qu’Hime t’interpelle en te demandant si tu en veux une bouchée ? De sa glace pillée ? Tu es sous le choc. La surprise s’affiche sur ton visage alors qu’elle te tend déjà la cuillère avec un peu de glace. Elle t’a reproché de la toucher et maintenant elle est prête à t’offrir de la glace d’une manière bien trop romantique à ton goût. Elle est bizarre ? Tes yeux sont plongés dans les siens. Les commissures de tes lèvres s’étirent, montrant un sourire amusé et heureux à la fois.

« Volontiers » Un simple mot avant que tu approches ton visage de la cuillère, avalant la bouchée de glace avec douceur. Ta main s’est même posée sur celle d’Hime afin qu’elle ne bouge pas en t’enfonçant la cuillère dans le palet.

Tu ne te retiens pas pour accepter cette attention, tu es tout de même sur le cul qu’elle puisse avoir un tel cran après ses propos plus tôt.

« Délicieux ! Tu veux de la mienne ? » Tu retournes la question à la demoiselle. « Je ne pensais pas qu’on pourrait partager nos desserts, tu ne semblais pas vouloir de mon affection… »

Tu la taquines et tu n’hésites pas. Tu es cruel. Elle venait de faire un pas vers toi et tu vas la pousser à se remettre en question, voir à reculer de plusieurs pas. Tu ne t’inquiètes pas, vous arriverez à vous retrouver. Ta main quitte celle de la lycéenne afin que tu puisses prendre un peu de ton dessert afin qu’elle puisse y goûter et tu es généreux en quantité surtout au niveau de la mûre. Est-ce un geste normal pour toi ? Non. Tu ne partages rien… Tu es possessif et dominant. Il n’est pas dans ta nature de partager. Mais il y a des exceptions à tout. Tu n’es pas à une exception prête avec elle pour ton plus grand malheur ou ton plus grand bonheur. Cette histoire est encore flou. Tu approches la cuillère de cette dernière afin quelle puisse prendre du plaisir en découvrant ton dessert.

Tu finis par rigoler légèrement. Tu ne peux t’en empêcher, il faut que la miss continue de te surprendre et tu espères en découvrir davantage. Il y a quelque chose que tu n’expliques pas. Tu regardes ses lèvres avec discrétion en savourant ta gourmandise.

« Un portrait ! Le prochain dessin que tu pourras voir sera ton portrait. »

Ce n’est pas une question, mais plutôt une affirmation. Tu ne laisses pas le choix à la femme se trouvant avec toi dans ce restaurant. Tu prends ce qui te chante et tu comptes bien utiliser cette dernière comme modèle. Tu pourrais même la dessiner en te souvenant simplement de son visage. Il serait tout de même plus facile de réaliser ce dernier en l’ayant directement pour modèle mais tu n’es pas contre un petit défi. Tu essayes de la déstabiliser en lui avouant cette chose ? Peut-être un peu… Tu veux savoir ce qu’elle en pense. Tu es fier de toi et arbores un sourire qui le démontre. Tu es joueur, seulement, attention de ne pas dépasser les bornes. Tu connais les effets d’une attirance trop forte, tu finis toujours par déraper. Il ne faudrait pas gâcher ce début de relation. Est-ce que tu le sens ? Ce lien qui commence doucement à se naître. Est-ce qu’elle ressent quelque chose ? C’est fragile et encore incertain, on peut à peine le percevoir, mais il est bien présent…

Un petit moment de partage qui te fait clairement penser à une petite scène romantique. D’ailleurs, tu n’es certainement pas le seul à le penser, les autres personnes du restaurant doivent être du même avis que toi. Tu n’es pas romantique de nature, pour la simple et bonne raison que tu ne connais pas l’amour, enfin, façon de parler. Hime te donne une réponse imprécise, mais tu sais exactement ce qui l’a dérangé plus tôt. Malheureusement, tu es d’un naturel tactile. Vous partagez vos desserts sans aucune difficulté et le visage de la lycéenne montre qu’elle est ravie. Tu es bien silencieux.

L’histoire du portrait semble lui convenir, tu pensais la voir dérangée et gênée, mais au lieu de cela, elle est heureuse ? Pourquoi ? Ce n’est pas comme-ci tu n’avais jamais dessiné de femme ou d’homme… Au contraire, les portraits appartiennent à ta zone de confort. Mais ils reflètent principalement une grande tristesse. Tu te rappelles d’un de tes premiers dessins, une balançoire occupée par un seul petit garçon, il était si triste, si seul… Ce dessin représente ta solitude, celle que tu as ressentie quand ton amie d’enfance est partie loin de toi. Il va vraiment falloir que tu t’appliques afin de faire ressortir la joie et la douceur que t’inspire cette jeune femme. Une belle fleur en pleine éclosion !

« Parfait » Vous êtes d’accord, le prochain dessin sera son portrait. Un beau défi en perspective.

Le temps passe et vous finissez votre dessert tranquillement. Tu payes l’addition, après tout, tu l’as invité et tu es heureux de le faire. Tu rejoins ta camarade à l’extérieur, un grand sourire de satisfaction, car c’était délicieux et agréable de remplir son estomac, ta pochette à la main. Elle se tourne vers toi avec une conviction bien précise. Elle veut te remercier pour le repas ? Ce n’est pas nécessaire. D’autant, que c’est toi qui avais une dette envers elle ! Pourtant, tu réagis à quelques mots. Qu’est-ce qui te ferais plaisir ? Non, non, non ! Il ne faut pas t’offrir autant de liberté. Elle n’est pas raisonnable, elle ne connaît pas le monstre qui sommeille en toi. Tu voudrais énormément de chose venant de cette dernière. Un sourire amusé et joueur s’affiche, voilà, ta véritable identité va finir par être découverte. Tu n’es pas l’homme le plus sage, le plus raisonnable du monde, au contraire. Certaines idées commencent à émerger dans ton esprit et elles ne sont pas toutes innocentes, mais…ce n’est pas bien. Tu en as conscience ? Depuis quand essayes-tu d’être un homme plus sérieux. Tu ne fais plus parti de ces hommes ! Elle te rend meilleur, tu en as conscience au moins ? Non. Tu luttes intérieurement pour ne pas sortir une connerie. Pourquoi ? Au pire, tu trouveras une autre fille. Ce n’est pas les filles qui manquent, elles sont toutes à tes pieds.

Tu retrouves un sourire moins joueur et plus mignon afin de lui répondre avec sérieux.

« Laisse-moi t’inviter sans avoir besoin ou plutôt l’envie de me remercier en retour. J’ai passé un excellent moment en ta compagnie et tu m’as déjà sauvé avec ta bouteille d’eau. C’était à mon tour ! »

Tu as simplement sauvé son estomac de la famine, ce n’est pas extraordinaire, elle aurait réussi à survivre jusqu’à chez elle, mais tu trouves cela marrant. D’ailleurs, tu laisses échapper un petit rire. Tu ne pensais pas que la miss voudrait rester à tes côtés, tu es agréablement surpris quand elle te propose de continuer de passer du temps avec elle. Tu détournes le regard, un peu pensif.

« Je n’ai rien de prévu alors passons l’après-midi ensemble, si tu es d’accord ? »

Qu’est-ce que vous pourriez faire ? Tu ne sais pas trop, car tu ne connais pas à la perfection le coin et surtout, tu ne connais pas ses goûts ! Il y a bien quelque chose qui te donne envie…mais comment dire… ce n’est sûrement pas le moment. Est-ce que tu y as déjà emmené quelqu’un là-bas ? La réponse ne sera pas pour tout de suite…

« J’ai bien envie de t’amener dans un endroit, mais ce n’est pas le bon moment…et on n’est pas à côté et je ne dois pas te retenir trop tard aujourd’hui. C’est un coin tranquille que j’ai découvert, c’est un point d’eau très calme, reposant. C’est un lieu charmant. On ira une prochaine fois, si tu veux bien une nouvelle fois de ma compagnie. Alors qu’est-ce qu’on pourrait faire… » Tu es pensif.

Étonnamment, tu réfléchis. Dans d’autres circonstances, tu aurais déjà proposé une activité qui serait disons…comment dire…sportif dans un sens et assez osée. Tu n’y songes même pas avec cette dernière. Il y a le cinéma, le casino ou encore les boites de nuits qui ne sont pas ouvertes… des activités que tu n'imagines pas faire avec cette dernière non ? En plus, tu ne connais pas vraiment l’endroit, en tout cas, pas sur le bout des doigts.

« Tu sais, je ne suis pas du coin alors je ne connais pas très bien Shibuya. Il y a un endroit que t’aime ? Un endroit sympa à me faire découvrir ? »

Tu es mignon, tu ne veux pas mener la danse ? Le fil n’est pas encore rompu, miracle. Tu serais presque adorable à en croquer. Tu es un manipulateur sans scrupule et tu sais jouer avec tes victimes, mais tu sembles sincère. Es-tu vraiment sincère ? Peut-être. Tu sais qu’elle te teste, tu en as conscience et tu fais attention ? Peut-être…

Une impasse, c’est un mot qui te paraît utile en ce moment. Vous cherchez tous les deux une idée d’endroit ou aller pour passer l’après-midi à deux. Une réponse difficile à obtenir après tout vous ne connaissez rien de l’autre. Un obstacle à surmonter. Tu es pensif et tu cherches quelque chose alors qu’Hime commence à t’expliquer que tous les endroits qui lui plaisent ne seront pas pour aujourd’hui. Où est-ce qu’elle aimerait aller en ta compagnie ? Tu aimerais le savoir, mais tu auras certainement la réponse un autre jour. Tes yeux regardent les environs, espérant avoir une révélation. Rien, il n’y a rien qui te vient, heureusement, la lycéenne à une requête. Elle veut que tu l’accompagnes pour choisir une robe ? Tu es surpris d’une telle proposition. Ce n’est pas quelque chose qui se fait entre filles en général… Le faire avec un camarade qu’elle connaît à peine, c’est étrange. Enfin, cela ne te dérange pas, tu es curieux de savoir à quel point elle peut être belle.

« Tu as besoin d’une robe pour quelle occasion ? C’est en lien avec la société ou rien avoir ? »

Tu n’hésites pas à mettre les mains dans le plat. Tu ne caches pas ta curiosité envers elle. Cela ne sert à rien surtout qu’elle est tout autant curieuse à ton sujet. Tu souris tendrement.

« On peut y aller maintenant, par contre, je te laisse me guider ! Après tout, je ne vais pas franchement dans les magasins pour fille » Un petit rire s’échappe.

L’une de tes mains passe dans tes cheveux avant que ton regard soit plus taquin, plus joueur. Tu ne peux pas t’empêcher de vouloir la taquiner un peu… tu veux tester ses limites ? Non.

« Je pourrais t’aider à choisir celle qui te met le plus en valeur… Mes yeux d’hommes te seront utiles ! »

D’habitude, un regard féminin pour choisir une tenue est préférable, mais l’avis d’un homme peut également être d’une grande aide. Elle n’en a pas forcément besoin, mais quitte à venir autant donner son opinion. Tu la trouves mignonne, mais, elle peut l’être davantage. Quoique… lorsque tu as couru avec cette dernière, elle était belle non ? Malgré la sueur, le soleil, les vêtements de sport… Une robe embellie les femmes, tu le penses sincèrement. Mais… tu imagines que quand on aime une femme, peu importe ce quelle porte, cette dernière sera toujours belle non ? Il est temps d’arrêter de réfléchir et d’agir. Tu commences tranquillement à marcher, suivant les pas de la jeune femme à tes côtés. Tu ne peux t’empêcher de penser que ce rendez-vous est un peu étrange. Tu ne t’embêterais pas à suivre une fille dans les magasins d’habitudes. Elles sont ennuyantes à mourir et prennent un temps fou à choisir une tenue. Tu espères qu’elle ne fait pas parti de cette catégorie sinon, il faudra que tu trouves quelque chose pour pimenter le moment. De quoi, t’amuser un peu… Voilà, tu commences déjà à repartir dans tes délires. Qu’est-ce que tu vas encore imaginer ? Tu ne veux pas encore dévoiler tes idées… Il faut s’attendre au pire avec toi !

Tu ressens quelque chose d’étrange chez ta camarade. Est-ce de la gêne, de l’angoisse, de l’étonnement ? Tu ne sais pas trop, mais il y a quelque chose. Elle semble plus heureuse lorsque tu acceptes de l’accompagner, de l’aider à choisir. Étrange, tu remarques tout de même une certaine timidité qui émane de cette dernière. Tu es curieux, tu veux savoir ce qui se passe, ce dont à quoi elle pense, ce qui la met dans cet état. Elle a un côté fragile qui pourrait être exploité. Non, ne repars pas dans tes délires…

Un pas après l’autre, vous vous dirigez en direction d’un magasin de vêtements choisi par la magnifique créature qui t’accompagne, te guide. Tu regardes cette dernière attentivement, il y a un geste que tu vois immédiatement. L’une de ses mains serre son poignet, un soupire accompagne ce mouvement. Ton regard devient plus sérieux. Tu attrapes l’une de ses mains, l’arrêtant doucement. Tu ne lui fais pas mal, tu veux simplement qu’elle te regarde dans les yeux. Ton regard est un mélange de douceur et de neutralité.

« Qu’est-ce qui se passe Hime ? Tu peux tout me raconter, qu’est-ce qui te tracasse ? Je vois bien qu’il y a quelque chose… » Une demande naturelle avec un ton de voix assez doux.

Elle se laisse faire sans aucune difficulté, pourtant, elle réussit à t’échapper. Il faut dire que tu ne la retiens pas vraiment. Tu n’es pas un forceur. La lycéenne repasse devant toi avec élégance. Elle commence un petit discours afin de t’expliquer le problème. Elle parle de la manière dont l’héritière doit se comporter, tu le comprends aisément, tu n’es pas bête. C’est un poids que tu ne portes pas sur tes épaules. Tu n’as plus de contact avec ton père et tu ne vois que très rarement ta mère. Tu n’es pas l’héritier d’une grande entreprise pourtant, tu sais que ta mère rêverait que tu deviennes médecin à ton tour. Tu peux facilement imaginer, que si ton père avait quelque chose à faire de toi, il souhaiterait que tu deviennes avocat. Tu n’appartiens pas au même monde que la jeune femme à tes côtés pourtant, tu dois sourire, avoir de bonnes notes et être présentable en toute circonstance pour garder ton statut de sportif accompli au lycée. Lorsque tu retrouves ta mère et que tu dînes avec ses collègues, tu dois être le fils chéri, attentionné et sage. Tu te forces à l’être pour ne pas avoir de soucis plus tard, si tu veux rejoindre ce milieu, bien que tu ne sois pas des plus doux avec ta mère lorsque vous êtes que tous les deux…

Tu soupires un peu avant de passer ta main sur ta nuque, détournant le regard. Il est normal d’après toi de faire tout ce qu’il faut pour avoir une certaine image. Tu es un manipulateur, tu joues ce petit jeu tous les jours. Un peu trop souvent même… Comment la rassurer ? Comment lui changer les idées ? Qu’est-ce que tu en as à faire au juste. Tu t’en fiches non ?

« Tu sais, peu importe l’endroit, la situation, être un enfant héritier ou non, il faut dans tous les cas être présentable, souriant et être intelligent. Il y a une part de nous qu’on ne montre jamais aux autres… Il faudra toujours que tu fasses des rencontres qui ne te plairont pas et pour lesquelles tu devras malheureusement user de tes charmes pour plaire ou pour inciter quelqu’un à faire quelque chose. »

Tu es incroyablement sérieux, peut-être un peu trop direct, franc, cru dans tes propos, mais c’est la triste vérité. Tu ne le sais que trop bien, tu portes un masque à longueur de journée même si tu n’en as que partiellement conscience. Pourtant, tu n’aimes pas spécialement l’idée qu’elle utilise son corps pour plaire à d’autres hommes. Surtout, des vieux bourges… On ne serait pas un peu possessif ? Elle n’est rien pour toi actuellement…Peut-être que si finalement…

Vous arrivez tous les deux à destination et tu trouves qu’il y a quelque chose de bizarre encore. Tu souris et salues avec politesse la vendeuse qui semble connaître Hime. Elle est certainement une habituée des lieux. Tu entends une partie de phrase qui t’intéresse. Elle n’était pas en forme la dernière fois ? Curieux, tu ne cherches pas plus loin pour autant. Tu l’accompagnes dans les rayons, mais tu ne te contentes pas de la suivre comme un chien suivrait son maître. Tu regardes les différentes tenues se trouvant devant toi, te demandant quelle couleur irait à son teint. Tu t’investis un minimum. Est-ce un moyen de faire passer le temps ? Possible. Elle arrive vers toi, te montrant une sélection. La première chose qui te vient à l’esprit, c’est qu’elle aime le noir…il y a cette couleur sur chaque vêtement qu’elle te présente. Tu souris en voyant la troisième robe. Tu aimes la dentelle, cette texture délicate et raffiné. Excitante…

« Tu essayes ? J’aimerais les voir sur toi, surtout la troisième robe ! » Tu t’approches d’Hime avec douceur, venant murmurer quelques mots à son oreille. « J’aime beaucoup la dentelle… »

Tu lui fais part de tes goûts, bien qu’en général, tu observes la dentelle sur les sous-vêtements des filles que tu ramènes dans ton lit. Tu es un petit coquin… Ton expression est légèrement malicieuse, seulement un court instant. Tu redeviens rapidement joueur, prenant sa main pour l’emmener dans les cabines d’essayage.

« Tu peux prendre ton temps, mais sort pour que je puisse t’aider à choisir. Je t’attends » Ta voix est rassurante.

Tu laisses la demoiselle entrer dans les cabines, lâchant sa main. Tu aimerais l’accompagner derrière la porte, mais il ne faut pas pousser, il ne faudrait pas déraper alors que tout se passe bien entre vous deux. Tu tournes le regard vers une robe qui attire ton œil depuis le début. Tu ne réfléchis pas et t’éclipses pour aller la chercher… C’est une robe blanche, argentée et avec quelques reflets violets. Le haut de cette tenue est en dentelle et il y a quelques motifs fleuris, mais très élégants. La longueur est parfaite par rapport à la taille de ta camarade. Tu t’empresses de revenir devant la cabine, la robe à la main. Tu veux la voir dans cette tenue même si elle ne l’a choisi pas…qui sait peut-être, pourrais-tu lui offrir à condition qu’elle la mette pour l’un de vos prochains rendez-vous ? Tu penses déjà à la revoir ? Tu serais déjà ravi qu’elle l’essaye. Enfaîte, tu veux te rincer l’œil ? Un petit peu…

La demoiselle ne dit rien à ta franchise, tu ne te retiens pas d’exposer ton point de vue et tu pensais qu'elle continuerait la conversation, mais non… Un abandon ? Tu ne sais pas, mais tu sens que quelque chose la perturbe. Son visage la trahit beaucoup trop facilement. Elle n’aime pas qu’on lui mente, qu’on se serve d’elle, tu peux aisément imaginer qu’elle pense ainsi. Tu n’es pas un homme pour elle, tu n’es que mensonge. Pourtant, tu as été authentique avec elle. Tu as été gentil et attentionné tout en restant fidèle à ton masque de séducteur, détruisant la distance entre vous deux. Aoi, tu es bien sage en sa présence, tu te rapproches du droit chemin. Mais le tunnel vers les enfers est toujours à porter de main et ne cesse de t’encourager à le prendre. Tu veux briser tout ce qui t’entoure et qui mérite de l’être. Tu luttes pour ne pas faire une connerie avec cette dernière, mais tu n’arrives pas toujours à te retenir comme cette vérité sur toi, tu aimes la dentelle sur les femmes. Il y a également ces petits gestes comme lui prendre la main, ce n’est pas extraordinaire, mais tu sais qu’elle n’apprécie pas pourtant, tu continues à le faire, tu es quelqu’un de tactile. Tu ne peux t’empêcher de l’imaginer avec moins de vêtements alors que tu attends patiemment qu’elle sorte de sa cabine, tenant entre tes mains une robe que tu as choisi. Irrécupérable.

Elle sort et tes yeux se pose sur ta camarade en robe noir, elle est moulante et tu imagines lui remonter sa robe…pour vivre une situation peu recommandable. Tes yeux viennent soutenir le regard d’Hime qui semble perplexe face à ton choix. Un refus ? Tu le penses dans un premier temps, mais elle te prouve le contraire en attrapant la robe pour l’accrocher à côté des autres.

« Tu n’as pas le teint trop pâle, au contraire, en plus, cela te sortira de ta zone de confort » Un sourire joyeux accompagne ta réplique.

Tu aimes la taquiner, mais tu penses sincèrement que ce mélange de couleurs lui irait bien et tu as hâte de la découvrir dans cette tenue. En attendant, Hime revient vers toi pour te montrer la robe. Tes yeux regardent attentivement cette dernière essayant de l’imaginer à cette fameuse soirée. Tu la trouves belle, mais tu ne penses pas que cela collerait surtout que certains profiteraient beaucoup trop à ton goût. OH ? Tu veux la protéger. Tu ne serais pas un peu possessif ? Pourtant, il ne s’agit pas d’un de tes précieux jouets…

« Tu es belle, mais…je ne sais pas trop. Elle conviendrait certainement mieux à une soirée entre amis d’après moi » Tu es plutôt sincère.

Tu aimerais qu’elle vienne te voir en rendez-vous dans cette tenue, mais forcément, tu penserais à plus… Tu voudrais plus d’elle par la suite… Tu es impossible ! Elle repart dans la cabine pour essayer la seconde, celle ou l’on peut apercevoir ses épaules. Tu trouves qu’elle lui va bien et qu’elle pourrait convenir pour sa soirée. Tu ne dis rien et souris simplement avant qu’elle ne revienne avec la troisième robe. Celle que tu attendais le plus. Tes yeux se posent sur la dentelle et elle t’indique que la matière est agréable. Oh que oui ! Tu n’en doutes pas une seconde car tu adores cette texture sous tes doigts avant de la retirer à tes partenaires… Il faut te reprendre mon garçon, tu vas finir par lui transmettre tes images perverses.

« Je pense que la deuxième ou la troisième serait approprié pour ta soirée, elles mettent parfaitement ta silhouette en avant, sans oublier de cacher le nécessaire pour ne pas trop satisfaire les hommes que tu croiseras… » Tu montres peut-être une pointe de jalousie à l’idée que d’autres te tournent autour.

Elle ne t’appartient pas et tu ne veux pas en faire ton jouet…bien que l’idée te traverse l’esprit de temps à autre. Tu remarques les signes qu’elle te fait afin de t’autoriser à venir toucher la dentelle, mais tu te retiens…difficile de lutter contre sa nature, ton corps te dit d’aller en profiter mais ta tête, te dit qu’il ne faut pas. Depuis quand tu n’écoutes pas ton instinct de mâle dominant ? Un test ? Tu te demandes. En tout cas, tu ne tentes absolument rien. Tu essayes d’être un homme gentil, respectable ? Tu ne l’es pas ! Ce n’est pas ce petit geste qui changera ta nature profonde. Tu n’es pas non plus un gros pervers…mais tu n’en fais qu’à ta tête et tu aimes les filles, les hommes aussi, on ne peut pas te le reprocher. Elle retourne dans la cabine. Tu t’assois un instant en attendant qu’elle enfile la robe de ton choix. C’est étrange comme moment, tu ne pensais pas aller dans un magasin de vêtements avec cette dernière pour lui indiquer quelle robe porter afin qu’elle fasse bonne figure. Tu n’as pas remarqué que ton regard ne s’égare pas sur une autre demoiselle ? Non. Tu es concentré sur Hime et tu ne vois pas les autres filles, celles qui te regardent de loin ou de près à côté de leur cabine.

La porte s’ouvre et la lycéenne sort, mais d’une manière particulière. Tu es choqué de voir qu'elle n’a pas fermé la fermeture éclair de la robe. Pourquoi ? Elle l'a fait pour les précédentes. Tu n’as pas rêvé. Immobile, tu finis par lever tes fesses de la chaise. Tu arrives à proximité de cette dernière, ton souffle atteint le cou de la jeune femme alors que tes yeux regardent son dos en détail, allant vers son fessier. Tu avales ta salive et souris, un brin joueur. Tu poses ta pochette à terre. Tes mains viennent délicatement caresser une seconde le dos de la jeune femme avant d’arriver sur la fermeture pour la fermer, attachant la robe correctement. Ton regard se lève, se dirigeant droit devant toi, sur le miroir pour que tu regardes la femme à travers ce dernier.

« Tu es magnifique Hime ! » Parole sincère qui vient du cœur.

Tu la trouves belle dans cette tenue plus claire et choisi à ton goût. Ton regard pétille légèrement alors que tu oses venir déposer un léger baiser sur le cou de la femme à tes côtés. Une pulsion que tu n'as pas réussi à contrôler. Tu n’es pas raisonnable en prenant ce qui te plaît. Tu n’as finalement pas résisté à la tentation, mais tu ne la mords pas pour autant…

« Ne te montre pas dans cette tenue devant ces hypocrites… ils ne le méritent pas ! » Tu es sérieux et légèrement possessif sur les bords.

À choisir, tu préfères quelle sorte avec des amies ou en soirée avec quelqu’un qu'elle apprécie, mais certainement pas ses hommes qui vont dire des horreurs sur elle ou qui la trahiront. Pour qui te prends-tu ? Tu n’es personne pour lui dire quoi porter et avec qui…mais tu penses sincèrement que ça serait di gâchis. Tu te reprends, t’écartant légèrement de la demoiselle. En tout cas, les femmes qui te regardaient juste avant ont bien compris qu’elles n’avaient aucune chance. Elles sont dégoûtées, mais c’est la vie. Tu souris, joyeux à l’idée de l’aider et de cette proximité que tu as obtenue à ses côtés. Tu te rends compte que tu n’es pas une personne très correcte. Elle va certainement te repousser, te détester, mais…eh bien, sache que tu ne lui as pas imposé de porter cette robe qu’en ta présence. Donc, au fond, tu penses aussi à elle. Un pas vers le droit chemin bien que tu aies également avancé vers les enfers en déposant tes lèvres sur sa douce peau…

Tu retrouves tes esprits en reprenant ta pochette à dessin, t’écartant plus sérieusement de la demoiselle, lui tournant carrément le dos. Tu reprends ta respiration. Il ne faut pas que ce geste se reproduise. Tu ne souris pas franchement, tu es un peu gêné en ayant l’impression d’avoir fait une bêtise pourtant, il y a quelque chose qui t’attire chez elle. Mais ton instinct te dit de ne pas dépasser une certaine limite. Bizarre. Qu’est-ce qui t’arrives ? Tu ne t'excuses pas. Pourquoi le ferais-tu ? Tu as apprécier cet instant et tu espères certainement qu'il ne reproduise...